Contribution
Sur fond de propagation globale de la pandémie du Covid-19, la 73e Assemblée Mondiale de la Santé (AMS) s’est tenue sous forme de visioconférence du 18 au 19 mai dernier. C’est la première fois que 194 États membres de l’Onu se réunissent pour discuter de la riposte contre le Covid-19, bien que l’Union africaine, l’Union européenne et le G20 aient déjà organisé respectivement des visioconférences en cette matière depuis le début de la pandémie.
En cette période particulière, marquée par la plus sévère crise mondiale de santé publique après la seconde Guerre mondiale, l’actuelle session de l’AMS revêtait un sens particulier et donnait une bonne occasion d’échanger sur la situation, les perspectives et les impacts du Covid-19, et de coordonner la coopération internationale contre la pandémie. Les parties prenantes ont pu dégager de larges consensus afin de lutter ensemble contre la pandémie et de préserver la santé et le bien-être des peuples.
Le Secrétaire Général de l’ONU António Guterres a dit que nous devions travailler ensemble et faire preuve de solidarité, afin de contenir la propagation du virus et de surmonter ses impacts. Le Président sud-coréen Moon Jae-in a fait savoir que le partage d’informations et la coopération constituaient une force que seul l’Homme détenait ; face à la crise, l’Homme devait choisir la solidarité et la coopération, et non des intérêts personnels. Le Président sud-africain Cyril Ramaphosa a souligné le rôle essentiel de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en dirigeant la riposte contre la pandémie à l’échelle internationale. Assumant la présidence tournante de l’UA, Cyril Ramaphosa a dit que l’Afrique soutenait pleinement l’initiative de l’OMS visant le développement et la production de vaccins, et veillerait à une distribution et à un accès équitables en matière de matériel médical. Le Président français Emmanuel Macron a rappelé que face à la crise mondiale inédite que nous traversions tous, cette session de l’AMS devait être un moment d’unité, de solidarité, de lucidité et d’action. Tous les États membres avaient besoin d’une OMS forte, pour son rôle irremplaçable de coordination, son expertise scientifique et sa connaissance du terrain.
Au moment crucial de la lutte internationale contre la pandémie, la Chine est certainement au rendez-vous. Le Président chinois Xi Jinping a donné une allocution à l’ouverture de l’AMS, dans laquelle il a réitéré que la Chine, en accordant la priorité au peuple et à la vie, avait inversé la situation de la pandémie en son sein et préservé la vie et la santé de son peuple, grâce aux efforts ardus et au prix de grands sacrifices. Dans un esprit ouvert, transparent et responsable, la partie chinoise avait communiqué en temps opportun les informations liées à cette maladie à l’OMS et aux pays concernés, partagé sans réserve avec les différentes parties ses expériences en matière de contrôle et de traitement, et apporté, au mieux de ses capacités, d’importants soutiens et aides aux pays qui en avaient besoin.
Concernant les questions de la riposte, suivies de près par la communauté internationale, le Président chinois a lancé des pistes chinoises : il faut tout mettre en œuvre pour endiguer la maladie, faire valoir le rôle leader de l’OMS, accroître le soutien aux pays africains, renforcer la gouvernance mondiale de la santé publique, promouvoir la reprise du développement économique et social et renforcer la coopération internationale. Dans le cadre de la construction d’une Communauté de Santé pour l’Humanité, la Chine entend apporter sa contribution à la coopération internationale de la riposte contre la pandémie, notamment en matière de moyens financiers, de matériels, d’aide médicale, de vaccins et de réduction de la pauvreté.
D’ici deux ans, la Chine accordera une aide de deux milliards de dollars US pour soutenir les pays touchés, notamment les pays en développement, dans leur lutte contre le Covid-19 et la reprise de leur développement économique et social. En coopération avec les autres membres du G20, la Chine œuvrera à concrétiser l’initiative sur la suspension du service de la dette pour les pays les plus pauvres. Un mécanisme de coopération entre des hôpitaux chinois et 30 hôpitaux africains sera mis en place, et la Chine travaillera pour accélérer la construction du siège du CDC africain. En outre, quand le développement et le déploiement d’un vaccin chinois contre le Covid-19 seront disponibles, la Chine contribuera à l’accessibilité et à l’abordabilité du vaccin comme un bien public mondial dans les pays en développement.
Pour la Chine, une priorité est de soutenir les pays africains dans leurs efforts de lutte contre la pandémie. Nous avons pris l’initiative d’apporter des aides matérielle et technique à l’Afrique. Le gouvernement chinois et le secteur privé comme Alibaba, ont fait livrer à plus de 50 pays africains et à l’UA d’importantes aides de matériel médical. 46 équipes sanitaires chinoises installées en Afrique s’engagent actuellement dans la riposte contre le Covid-19 avec leurs confrères africains, et à cela s’ajoutent 7 équipes d’expertise médicale chinoise qui, ayant travaillé au front de la lutte contre la pandémie en Chine, se déplaçaient dans des pays africains pour les soutenir. Celle qui était affectée en Côte d’Ivoire a très bien accompli sa mission avant de repartir il y a deux semaines.
La maladie n’a rien de si redoutable. L’histoire de la civilisation humaine est aussi celle de la lutte contre les maladies et les catastrophes, dans laquelle la solidarité et la coopération sont notre arme la plus puissante. La Chine est prête à travailler ensemble avec les autres pays du monde en faisant preuve de confiance et de soutien mutuels, afin de protéger la vie et la santé de nos peuples, et de préserver la planète Terre qui est notre foyer commun
SE. Monsieur WAN Li
Ambassadeur de Chine en Côte d’Ivoire