Le sous-préfet central de Yamoussoukro, Yéo Dohogninnina, a rencontré, ce jeudi 24 octobre 2024, les forces vives de la sous-préfecture de la capitale (Chefs de villages, de communautés, guides religieux, présidents des associations des femmes et de jeunes des villages et quartiers).
Cette rencontre a porté essentiellement sur la sensibilisation à l’enrôlement à la Couverture maladie universelle, le déploiement des services de la sous-préfecture dans les villages pour régler un certain nombre de préoccupations lié à la délivrance des actes administratifs de l’état-civil, de la CMU, du foncier rural etc.
« J’estime pour ma part que tous ceux qui vivent sur le territoire de Yamoussoukro doivent se faire enrôler à la CMU et par ricochet sur le territoire national. C’est un document social important. Aujourd’hui pour se soigner, la santé coûte chère. La phase de contribution est liée au nombre de personnes à couvrir. Un pays où les gens sont en bonne santé, c’est dans ce pays-là qu’on peut évoluer. Il faut qu’on puisse être des Ivoiriens en bonne santé. Aujourd’hui à Yamoussoukro on a encore environ 25 mille personnes qui ne sont pas encore enrôlées. Et ces personnes-là sont dans nos villages, dans nos communautés, dans nos maisons, dans nos services. Je voudrais aujourd’hui appeler tout le monde pour qu’on comprenne que les questions de santé concernent toute la Côte d’Ivoire. Ce sont des questions qui vont au-delà des questions politiques. Je voudrais appeler ici tout le monde, tous les chefs de village, les religieux à s’impliquer pour que nos frères nos sœurs et nos enfants qui sont encore là qui n’ont pas leur carte de la CMU, puissent le faire maintenant », a exhorté, l’administrateur civil
L’autre point à l’ordre du jour concernait le rapprochement des services de la sous-préfecture de Yamoussoukro avec les administrés. Ainsi, Yéo Dohogninnina a décidé de se rapprocher de ses administrés à travers ce qu’il appelle « La sous-préfecture chez vous ».
« La Sous-préfecture avec tous ses services vont se déplacer pour aller dans vos villages. Pendant une journée entière on est chez vous. En partant avec des fiches pour les extraits de naissance qui seront établis sur place là-bas. Je vais avec ordinateur. Quand on finit de faire ton papier on tire et on te donne sur place. On ira dans tous les villages. Et en même temps que nos enfants qui sont dans ces villages qui n’ont pas d’extrait, ils seront enrôlés et on leur délivrera des actes de naissance ce jour-là. Je serai accompagné des services de la CMU pour l’enrôlement, mais aussi avec ONECI également pour les cartes d’identité. Le Dr de l’agriculture va m’accompagner et il pourra répondre aux questions relatives au foncier rural », a-t-il expliqué.
Pour lui, il est anormal que des personnes jouissant de la personnalité juridique soient sans papiers. « Il ne serait pas intéressant qu’après nos passages dans ces villages qu’on ait encore des personnes qui ne sont pas déclarées. Il n’y a pas d’âge. A partir d’un jour jusqu’à tant que tu vis, on va te déclarer pour que tu pusses aider tes enfants qui sont là qui ont besoin des documents. Il faut qu’après ce passage, dans ces écoles, qu’on ait plus des enfants sans papier. Que tous ceux qui ne sont pas encore enrôlés à la CMU soient également enrôlés ; pour que ceux dont les cartes d’identités ont été produites qui sont encore ici, qu’on puisse les leur remettre, et ceux qui n’ont pas encore fait aussi qu’on puisse les enrôler ; pour que toutes les questions foncières qui sont latentes dans les villages qu’on puisse les poser et ensemble trouver solutions », a-t-il insisté.
Il a également informé l’assistance du recensement des lieux de culte à l’initiative de la Direction générale des cultes et mis en œuvre par les agents du Conseil national de sécurité (CNS). A ce sujet, il a invité les chefs de village à réserver un accueil chaleureux aux agents recenseurs mais surtout à être coopératifs.
« L’Etat veut connaitre le nombre des lieux de culte. L’opération de recensement des lieux de culte est lancée. C’est à l’avantage des leaders de ces lieux de cultes de se faire recenser. L’Etat à travers le ministère de l’intérieur, de la direction des cultes a demandé cela. Bientôt des équipes vont sillonner les villes, villages, et hameaux pour recenser ces lieux de culte, les écoles coraniques, les associations, les ONG », a-t-il précisé.
Au terme de cette rencontre, le sous-préfet central de Yamoussoukro a eu une rencontre avec les présidents des jeunes des villages et quartiers où il les a exhortés à la responsabilité dans l’exercice de leurs fonctions mais surtout à œuvrer à instaurer un climat de confiance avec l’administration.
Nanan Kakou Djédjéwué 2, chef du village d’Akpessekro, à quant à lui salué, cette rencontre entre frères. « Le Sous-préfet nous a enrichis sur certains sujets qu’on ne maitrisait pas. Tout le monde est au même niveau de renseignements et je crois qu’on ne va plus dire des choses qui ne vont plus dans la droite ligne du gouvernement », a-t-il apprécié
Traoré Yacouba Diarra