Les nouveaux majeurs ont pris l’engagement de tourner dos aux chants de boycott des frondeurs du FPI.
« Le délai qui a été imparti à l’Etat de Côte d’Ivoire par la haute juridiction africaine en vue de la réforme de l’actuelle CEI est dépassé depuis le 17 novembre 2017. En conséquence, la CEI n’ayant pas été réformée, tous les actes qu’elle pose sont entachés de suspicions légitimes, et susceptibles de contestation devant les tribunaux » Muni de cet argumentaire qu’ils ont cru solide, Abou Drahamane Sangaré et ses lieutenants de la fronde qui ronge le FPI, ont fait le tour de quelques régions supposées être leurs bastions, pour appeler au boycott de l’enrôlement sur la liste électorale 2018.
En réalité, cette opération d’enrôlement des populations sur la liste électorale 2018 en vue de l’organisation des élections locales (ndlr : municipales et régionales 2018 prévues pour se tenir avant le 31 décembre 2018), concerne en grande partie les nouveaux majeurs (ndlr : les jeunes gens ayant atteint l’âge de 18 ans) et quelques populations ayant changé de lieu de résidence. Au regard du bilan sorti de la fin de l’opération, qui a duré du 18 au 24 juin 2018, l’on constate aisément que les jeunes gens nés dès la prise de pouvoir par le parti de Laurent Gbagbo en 2000 et donc ayant acquis l’âge requis pour prendre part à ces élections locales de 2018, ont préféré boucher les oreilles à l’appel de boycott lancé par le camp Sangaré et sa composite de l’EDS. Seulement, en 6 jours, cette année 2018 en Côte d’Ivoire, 428.233 citoyens se sont nouvellement inscrits sur la liste électorale. Un nombre qui dépasse largement celui des trois précédentes années pendant lesquelles les populations ont d’ailleurs bénéficié d’un temps plus long que celui de cette année.
« Dites au leader de la fronde du FPI (ndlr : Abou Drahamane Sangaré) que ce qui a influé sur ce taux d’enrôlement est loin d’être son appel au boycott. C’est plutôt la non gratuité des pièces, la forte saison de pluies, les examens scolaires et la courte période d’à peine une semaine dont ont eu droit les populations pour se faire enrôler », a justifié Natalie Yamb, la porte-parole du parti de Mamadou Koulibaly, l’ex-bras droit de Laurent Gbagbo. A y voir de plus près les statistiques de ces trois dernières années, Mamadou Koulibaly et son parti sont dans la vérité. Car, il y a eu plus de nouveaux inscrits en 6 jours en 2018 qu’en 2016 qui a nécessité 28 jours pour 132.764 nouveaux inscrits et en 2015 qui a requis 45 jours donc plus d’un mois pour seulement 334.295 nouveaux inscrits sur la liste électorale.
Sam-Wakouboué