L’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire en collaboration avec le PNLS et le PNLT a organisé le mardi 28 mars 2023, un atelier de formation de 18 prestataires de soins à la supervision des activités de prise en charge (microbiologie et clinique) aux patients infectés par le VIH à un stade avancé.
L’activité s’est déroulée, à la salle de conférence de l’IPCI site de Cocody, en présence du Directeur de cet Institut Prof Mireille DOSSO, des parties prenantes et des partenaires de mise en œuvre.
C’est un atelier d’orientation des formateurs qui ont été sélectionnés pour conduire la supervision de la mise en œuvre de l’offre du paquet de soin aux patients qui sont en situation de maladie avancée dans 40 établissements sanitaires du Grand Abidjan et 20 établissements sanitaires de l’intérieur du Pays qui bénéficient de l’appui des partenaires techniques de mise en œuvre de CDC et de USAID.
S’exprimant à cette occasion, le Directeur de l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire, Prof Mireille DOSSO a souhaité la bienvenue aux participants à cet atelier très important pour l’amélioration du diagnostic de deux pathologies opportunistes associant une maladie bactérienne (Tuberculose) et une maladie parasitaire (Cryptococcose) dans la prise en charge du VIH/SIDA.
« Et surtout une fois arrivé sur le terrain, il faut transformer cela en résultat. Nous constatons beaucoup d’ateliers et parfois il n’y a pas beaucoup de résultats. C’est important d’avoir une idée de l’association de ces deux pathologies et que nous diagnostiquons les formes asymptomatiques afin d’apprécier l’ampleur du problème pour organiser la lutte. » a exigé le Prof Mireille DOSSO.
En vue de s’assurer de l’effectivité du bon usage de ces tests et garantir une collecte efficace des données, IPCI, le PNLT et le PNLS forment pendant trois (03) jours des formateurs qui auront la charge à leur tour, de superviser l’offre du paquet de soins aux patients IVSA y compris les activités de tests sur les 60 sites.
Le prof N’GUESSAN Raymond, Chef d’unité des Mycobactéries Tuberculeuses et Atypiques, formateur principal, a présenté les opportunités de l’usage de outils, les procédures et principes d’utilisation des tests (TB LAM et CrAg)
Il a souligné que à l’intersection des deux grands programmes PNLS et PNLT (Programme National de Lutte contre le SIDA et le Programme National de Lutte contre la Tuberculose) il y a une population particulière de malades chez qui l’ont veut faire une intervention rapide de détection de la tuberculose et la Cryptococcose qui sont les deux principales causes de morbidité et la mortalité élevée chez les personnes à un stade avancé de VIH/SIDA (35% TB et Cryptococcose 18 %) (source OMS 2017).
La prévalence du VIH : 1,94% en fin 2021, 8837 décès en 2021 dont 47% femmes et 4% d’enfants de 0 à 14ans (Spectrum 2022). Nouvelles infections par le VIH en 2021, 5600 donc 63% de femmes.
« Il était important de rappeler aux formateurs qui vont faire la supervision, de s’approprier le contexte dans lequel s’inscrit ce projet de soins, le but du paquet de soins, c’est quoi le patient en situation de maladie avancée, le paquet de soin que nous devons donner à un patient IVSA et situer leur rôle et responsabilité dans le cadre de la supervision sur le terrain. « a souligné Dr Eboumou Fulgence, médecin infectiologue, en charge la coordination de la mise en œuvre des offres du paquet des soins des patients vivants avec le VIH/SIDA en Côte d’Ivoire
La persistance de l’infection à VIH/SIDA depuis 30 ans et des infections associées telles que les infections Sexuellement Transmissibles (IST), tuberculose et les infections opportunistes (IO) posent un véritable problème de développement dans les pays africains au sud du Sahara.
Fulbert Yao avec Sercom