Cadres musulmans, membres du gouvernement, ambassadeurs accrédités avec à leur tête le doyen du corps diplomatique, guides religieux d’autres confessions n’ont pas voulu se faire conter la traditionnelle la rupture du jeûne ou « l’Iftar » organisée le samedi à l’hôtel Radison blu airport par le Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques de Côte d’Ivoire (Cosim).
Devant cet aréopage d’invités de marque, le président du Cosim Cheick Ousmane Diakité a lancé un appel aux Ivoiriens qui s’apprêtent à choisir leur président de la République le 25 octobre. « L’année 2025 étant une année électorale en Côte d’Ivoire, nous devons faire nôtres les valeurs de paix et de cohésion sociale afin que notre pays en sorte plus fort et plus uni », a plaidé le guide religieux. A ses yeux, le jeûne observé au même moment par les chrétiens et les musulmans doit contribuer au renforcement de la cohésion sociale. « La coïncidence entre la période du jeûne musulman et celle du Carême chrétien, est une invitation au renforcement de notre fraternité spirituelle et à la solidarité dans les prières en faveur de nos concitoyens et de tous les peuples », a-t-il fait savoir.
Le guide de la communauté musulmane ivoirienne a mis en exergue les valeurs contenues dans l’observation du jeûne par le fidèle musulman. Le 4è pilier de l’islam est un exercice de purification que Dieu a instauré pour soigner l’âme des fidèles.
« Le Ramadan est un temps de jeûne, de prière, de partage et de solidarité. C’est un moment où chaque croyant s’efforce de rechercher la piété et de renforcer son lien avec son Seigneur », a prêché l’imam Diakité Ousmane.
Puis d’ajouter : « C’est aussi une période où la solidarité et la charité se manifestent de manière éclatante, à travers les gestes de bienveillance envers les plus vulnérables de notre société. Il nous enseigne la maîtrise de soi, la patience, l’humilité, la générosité et le sens du sacrifice pour un monde plus juste et plus fraternel ».
Le président du Cosim a imploré Allah pour le retour de la paix dans les pays en guerre ou confrontés à des situations humanitaires difficiles. « En ce mois béni de Ramadan et en ces instants précieux où les bénédictions sont exaucées, n’oublions pas dans nos prières, nos frères et sœurs des pays frères et amis de la Côte d’Ivoire notamment, le Mali, le Burkina Faso, le Niger, le Soudan, le Proche et Moyen Orient. Qu’Allah ramène la paix et la sécurité dans ces pays et qu’Il apaise tous les foyers de tensions à travers le monde », a-t-il imploré.
Le Cosim a récolté plus de 16 millions de Fcfa grâce aux dons du président de la République, du Sénat, de l’Assemblée nationale, du corps diplomatique, du Club des hommes d’affaires musulmans de Côte d’Ivoire.
Nomel Essis