Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a dénoncé ce mercredi ce qu’il considère comme des discours de menaces émanant de l’opposition, l’accusant de vouloir remettre en cause l’organisation des prochaines élections présidentielles.
S’exprimant lors du point de presse à l’issue du Conseil des ministres, M. Coulibaly a rejeté d’entrée toute implication du parti au pouvoir dans des discours extrémistes constatés ces dernières semaines. Mais déplore les menaces de l’opposition
« Je n’ai pas entendu de discours guerriers venant donc du parti au pouvoir. Ce que j’entends, c’est des discours de menaces d’une certaine opposition qui veut mettre en cause l’organisation des prochaines élections. Donc je veux qu’on soit factuels et qu’on dise les choses comme elles sont. Je ne me souviens pas avoir vu un membre du parti au pouvoir menacer qui que ce soit. Parce que vous parlez des discours guerriers. Mais par contre, ceux qui menacent, qui posent des conditions à la tenue de ces élections, on les connaît, on les entend, on les lit. Donc je voudrais que les choses de ce point de vue soient claires », a-t-il déclaré.
Le ministre a insisté sur la nécessité de préserver la stabilité du pays, car la Côte d’Ivoire a souffert des crises post-électorales passées et des violences politiques.
« La Côte d’Ivoire a beaucoup souffert suite à la crise post-électorale que nous avons connue. Mais bien avant cela, la Côte d’Ivoire a beaucoup souffert de la rébellion que nous avons connue en 2002. Avant cela, les Ivoiriens ont souffert dans leur chair, dans leur sang, dans leur esprit, suite à ce que certains acteurs ont eux-mêmes appelé des élections calamiteuses qui se sont soldées par hélas la découverte d’un charnier en octobre 2000. Je ne pense pas que les Ivoiriens soient prêts à revivre encore tous ces moments de violence extrême qui se sont soldés par des tueries massives de concitoyens. Je pense que certains acteurs devraient épouser l’ère du temps et comprendre que les Ivoiriens ne veulent plus souffrir. Les Ivoiriens ne veulent plus être divisés. Les Ivoiriens aspirent à vivre en paix. », a-t-il ajouté.
. « Les Ivoiriens ont démontré leur volonté de vivre en paix lors de la dernière CAN que nous avons connue qui a été un moment de rassemblement, un moment de joie, un moment de fête, un moment de cohésion nationale. On devrait pouvoir tous s’inscrire dans cette dynamique-là et comprendre que même s’il peut exister quelque nostalgie de cette période trouble que notre pays a connue, les choses ont beaucoup évolué et qu’aujourd’hui les Ivoiriens aspirent à la paix. Il faut surtout qu’ils réalisent que beaucoup d’années sont passées et qu’aujourd’hui quand nous avons une population qui a plus de 75% à moins de 35 ans, ils doivent comprendre que ceux qui aujourd’hui ont 25 ans sont nés en 2000. Ils n’ont pas connu ça. Ils n’ont aucune envie de connaître ce moment de violence-là. (…) Eux, tout ce qu’ils ont vu, c’est un pays véritablement, au moment où ils commencent à acquérir la pleine conscience qui peut se situer autour de 14-15 ans, mais tout ce qu’ils ont vu, c’est un pays en paix. C’est un pays qui a gagné la Coupe d’Afrique des Nations. C’est un pays qui vit en harmonie.
C’est ça le modèle que le président Ouattara leur a offert. C’est un pays qui se développe. Un pays où nous avons de plus en plus d’infrastructures modernes qui font que nous n’avons rien à envier à certaines nations développées. C’est ce que le président Ouattara leur a servi. Et ces jeunes Ivoiriens-là, ils ne connaissent que ça. Maintenant, si des gens ont vécu d’autres périodes et qu’ils encadrent le traumatisme, parce que c’est une forme de traumatisme que de vouloir perpétuer certaines une violence que nous avons vécue, je voudrais les encourager à faire leur Aggiornamento, se reconvertir, et puis adopter des attitudes de paix», a-t-il indiqué.
Fulbert Yao