L’intégrale du communiqué de l’Eglise catholique de Côte d’Ivoire
« Ce samedi 10 août, tout allait comme d’habitude sur la paroisse Sainte Cécile des II Plateaux-Vallon. Les deux secrétaires étaient à leurs postes, chacune dans son bureau. Le curé était en congé, il était absent. Ce jour-là, une personne non-identifiée est entrée dans le bureau d’une des secrétaires. Cette secrétaire se nomme Faustine Brou N’guessan.
Cette personne qui est entrée dans son bureau l’a atrocement mutilée et est ressortie, sans que personne ne s’en aperçoive. Cette personne-là semble avoir opéré en peu de temps. Puisque quelques temps avant 11 heures, certaines personnes ont rencontré cette secrétaire. C’est seulement aux environs de 11h30, que le corps a été découvert, baignant dans du sang.
La victime, dame Fautive Brou N’guessan, a été pratiquement tailladée, avec un objet tranchant. Elle a reçu un violent coup sur la tête, laissant ainsi une large ouverture au niveau du crâne, un autre coup au cou, et a eu pratiquement les poignées sectionnés, avec des doigts aussi amputés. Elle a reçu un coup sur sa jambe.
Il faut noter que ce jour-là, il y avait un mariage sur la paroisse. Donc beaucoup de personnes dans la cour de cette paroisse. Personne n’a vu entrer et sortir la personne qui a opéré, ni entendu des cris. Dans un mauvais état, et baignant dans le sang, la secrétaire a été conduite dans une clinique de la place, par le Père Eric Botto, l’un des vicaires, et par des fidèles.
Cette dame était mère d’une fille. Il faut noter que l’assassin n’a pas touché à l’argent dans le sac de la victime, ni pris de l’argent dans les tiroirs. Il y avait même de l’argent sur le bureau, l’assassin n’a rien pris. Même les bijoux qui avaient été déposés sur le bureau. La victime était âgée de 60 ans et devait prendre sa retraite cette année.
L’évêque d’Abidjan, l’Archevêque Son Éminence Jean-Pierre Cardinal Kutwa exprime sa proximité à la famille et dit “Yako !” à tous les fidèles de Saint Cécile des Vallons, à la famille, et demande de prier pour l’Eglise catholique qui vit en ce moment, des moments difficiles. L’Archevêque d’Abidjan a demandé que tout se fasse pour que la vérité éclate et que celui qui a opéré puisse être saisi, et qu’il subisse les rigueurs de la loi. Même si au niveau de l’Eglise la miséricorde s’exerce, la miséricorde à besoin de justice.
Ainsi donc, la police est saisie. La police judiciaire, la police criminelle, la police scientifique, tous ces corps-là ont été saisis, pour que nous puissions saisir celui qui a opéré et qui a retiré la vie à cette dame, qui était très calme, très gentil, d’après ce que les uns et les autres ont affirmé.
Je vous remercie !
L’Abbé Augustin Obrou, porte-parole de l’archevêché d’Abidjan