Les 21 et 22 avril 2025, Zokora Didier a troqué ses crampons pour une casquette d’ambassadeur du civisme. Pendant deux jours, l’ex-capitaine des Éléphants a sillonné Bouaké pour rencontrer plus de 1.400 jeunes engagés dans des parcours de formation à la citoyenneté, au volontariat, ou à la réinsertion socioprofessionnelle. Retour sur une immersion pleine de sens au cœur de la jeunesse ivoirienne.De la gloire des stades à la rigueur des internats.
Il est 17 heures passées ce lundi 21 avril 2025 lorsque Zokora Didier franchit le portail du Lycée Jeunes Filles de Bouaké. Dans la cour, 500 pensionnaires du Parcours Citoyen l’accueillent avec ferveur. Ovations, sourires, danses spontanées… la star du football devient pour ces adolescentes un modèle vivant de persévérance et d’engagement.Derrière les photos et les autographes, l’essentiel est ailleurs : le message. « On peut être une légende du sport et rester humble, citoyen, engagé pour les autres », glisse Zokora. Il parle d’effort, de discipline, de respect des règles. L’écho est fort dans cette jeunesse en pleine construction.Quelques heures plus tard, changement de décor mais même ferveur : au Lycée Classique de Bouaké, 250 autres jeunes, également engagés dans le Parcours Citoyen, accueillent l’ambassadeur avec des chants et des sketchs. Là encore, les mots de Zokora touchent juste : « Votre avenir commence ici, avec les bonnes valeurs. »Une mission en profondeur auprès des jeunes du SCADLe lendemain, la mission prend une autre dimension. Direction le Centre de Service Civique Bouaké 1, où 150 jeunes filles sont en internat dans le cadre du Service Civique d’Action pour le Développement (SCAD). Ce programme, destiné aux jeunes en situation de vulnérabilité, repose sur un triptyque : resocialisation, formation à un métier, réinsertion socioprofessionnelle.L’ambassadeur prend le temps d’échanger longuement avec elles, posant des questions, écoutant attentivement leurs rêves, leurs doutes, leurs ambitions. Il leur adresse des encouragements sincères et insiste sur l’importance de croire en leur potentiel.Puis vient le temps de la cérémonie de clôture officielle du Parcours Citoyen 2025, moment solennel réunissant tous les partenaires institutionnels, éducatifs et techniques du programme. Zokora Didier y prend la parole, visiblement ému :« Voir ces jeunes motivés, prêts à servir leur pays, c’est la plus belle victoire de ma vie après la Coupe d’Afrique. »Pour clore sa mission, il se rend au Centre de Service Civique Tuo Fozié de Bouaké, où 500 jeunes garçons, également en internat dans le cadre du SCAD, l’attendent. Dans une ambiance marquée par la discipline et la solidarité, un tournoi de football citoyen est organisé sous son parrainage. Le trophée remis à l’issue de la compétition devient un symbole fort d’exemplarité et d’inspiration pour ces jeunes en parcours de transformation.Une tournée symbole d’un engagement durableCe déplacement s’inscrit dans le cadre du programme Ambassadeur de Service Civique, une initiative du Ministère de la Promotion de la Jeunesse, de l’Insertion Professionnelle et du Service Civique, dirigé par le ministre Mamadou Touré, et mise en œuvre par l’Office du Service Civique National (OSCN). L’objectif est clair : associer des figures emblématiques de la société ivoirienne à la construction civique de la jeunesse.Zokora Didier, premier ambassadeur officiellement recruté dans ce cadre, incarne pleinement la philosophie du projet. Sa légitimité, sa proximité avec les jeunes, son parcours de vie inspirant en font un puissant vecteur de transmission des valeurs républicaines.Au-delà de l’image : la transmission d’un héritageCette mission à Bouaké n’était pas un simple exercice de communication. Elle a permis de mettre en lumière les efforts du ministère et de l’OSCN dans la transformation civique et sociale de la jeunesse ivoirienne. Elle a aussi rappelé que les héros ne sont pas uniquement ceux qu’on acclame dans les stades, mais aussi ceux qui reviennent vers les jeunes pour leur tendre la main, les guider, et croire en eux.Zokora Didier l’a prouvé une fois de plus : Quand le cœur est à la Nation, la retraite n’est jamais une fin, mais un nouveau départ.
Sercom.
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