Ils sont au labo. Une trentaine de membres des Organisations de la Société Civile participent depuis ce mardi 18 octobre 2022 à Yamoussoukro (centre ivoirien) à un séminaire, au cours duquel ils passent au peigne fin la loi 2014 sur le VIH Sida et celle de 2014 sur les Droits de l’Homme.
Organisé par le Conseil National des Droits de Homme (CNDH), en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), le séminaire s’achève le mercredi 19 octobre 2022.
Pour la première journée des travaux, les différents groupes ont fait l’état des lieux, fait des recommandations et des plaidoyers sur les articles de la loi n°2014-430 du 14 juillet 2014 portant régime de prévention, de protection et de répression en matière de lutte contre le VIH et le SIDA.
La seconde journée sera consacrée à l’évaluation de la loi n° 2014-388 du 20 juin 2014 portant promotion et protection des défenseurs des droits de l’Homme.
S’exprimant à l’ouverture de l’atelier, Léonce Yapi Adon, représentant la présidente du CNDH Namizata Sangaré, a fait savoir que ce séminaire s’inscrit dans un cadre plus global qui est le projet de sensibilisation et d’assistance juridique sur le VIH/SIDA, qui a pour objectif de contribuer à la lutte contre le VIH-SIDA avec une approche basée sur les droits de l’homme.
De manières spécifiques, cette rencontre vise aussi, selon lui, à (i) Sensibiliser et outiller les conseillers et des Présidents des Commissions Régionales du CNDH sur les Droits de l’Homme, le VIH/SIDA et les personnes vulnérables, (ii) renforcer les capacités des officiers des Droits de l’Homme et le personnel d’appui du Conseil National des Droits de l’Homme sont formés sur les Droits de l’Homme, le VIH/SIDA et les personnes vulnérables, (iii) recruter un expert consultant pour la conception de 2 guides manuels, (iv) concevoir deux (02) manuels portant sur le VIH-SIDA à l’attention des défenseurs des droits de l’homme pour les vulgarisés auprès des populations, des partenaires techniques et les représentations diplomatiques accréditées en Côte d’Ivoire (v) mettre en place un pool des formateurs du CNDH sur le VIH-SIDA, et (vi) assister, référer et orienter juridiquement les victimes.
Il a rappelé par ailleurs qu’en 2020, l’Etat de Côte d’Ivoire a adhéré au partenariat mondial de l’action visant à éliminer toutes les formes de stigmatisation et de discrimination liées au VIH à travers la nouvelle stratégie mondiale de lutte contre le VIH/SIDA intitulée: « mettre fin aux inégalités, et agir pour vaincre le sida d’ici à 2030 ».
Cette adhésion a été confirmée, a en croire Mr Yapi, dans les actes par diverses initiatives structurelles et opérationnelles par le Gouvernement, dans une stratégie soutenue par un accompagnement permanent de ses partenaires techniques, à travers le programme national de lutte contre le VIH/Sida. Et pourtant, le taux de prévalence du VIH/SIDA qui est de 1.94%, demeure encore élevé dans notre pays.
C’est pourquoi, selon lui « le CNDH a initié ce projet qui se décline en sept (07) grandes activités », Plutôt que d’adopter une posture de victimisation dont l’effet négatif sur la jouissance des droits des victimes ne fait l’ombre d’aucun doute.
Fulbert Yao depuis Yamoussoukro