C’est un lever de rideau en fanfare pour le congrès du RHDP, ce dimanche matin.
Depuis l’aurore, en dépit d’une fine pluie tombée sur Abidjan, les militants affluent en masse vers le stade olympique d’Ebimpé, arborant fièrement les couleurs du parti.
À 9h, les tribunes affichaient déjà un taux de remplissage de 90 %, tandis que les cars continuent d’arriver, déversant sans interruption des vagues de militants venus de tout le pays.
Autour du stade, l’ambiance est tout aussi bouillonnante. Quelques vendeurs tentent de se faire une économie : le pain garni de condiments se vendait à 500 F, l’attiéké-poisson s’échangeait contre 1.500 F, et les bouteilles d’eau, d’ordinaire à 100 F, s’arrachaient à 2 à 500 F.
électrique. L’orange et le blanc dominent le paysage vestimentaire. Tee-shirts à l’effigie du parti, foulards, casquettes, pancartes… Les militants rivalisent de créativité pour afficher leur appartenance. Le drapeau ivoirien, omniprésent, flotte dans l’air, mêlé aux chants et slogans.
Pendant que les délégations officielles prennent place, c’est Tassouman, fidèle maître de cérémonie, qui chauffe la foule. Micro en main, il harangue, improvise, fait chanter, danse avec le public et appelle à l’unité autour du parti.
La sécurité est déployée en grand. Gendarmerie, police nationale, militaires et agents de renseignement quadrillent le site. Les pompiers, eux, restent en alerte dans leurs véhicules, prêts à intervenir. Des équipes médicales mobiles sont également visibles.
En attendant les discours officiels, le spectacle continue. Une trentaine d’artistes – 35 exactement – sont annoncés pour faire vibrer les travées du stade dans un mélange de musique ivoirienne, de ferveur et de militantisme festif.
Ebimpé vibre déjà. Et la journée ne fait que commencer.
Fulbert Yao