Après un mois de grève, les établissements scolaires publics ont été invités à reprendre les cours, aujourd’hui. Malheureusement, force est de constater une reprise mitigée à Abidjan et dans plusieurs régions du pays.
Interrogé par lexpressionci.com sur les raisons, David Bli Blé porte-parole de l’intersyndicale de l’enseignement préscolaire et primaire de Côte d’Ivoire (ISEPPCI, regroupant 12 organisations), expliqué que cela est dû à la communication qui est mal passée au niveau des réseaux sociaux.
«Les gens ont fait croire que j’ai fait la déclaration en n’étant pas dans les conditions idéales. A travers les réseaux sociaux, des internautes ont envoyé très tard des messages pour dire que la déclaration a été faite de façon unilatérale et qu’il n y avait pas tous les leaders », a-t-il indiqué, dans un entretien téléphonique.
Il assure, par ailleurs, que l’intersyndicale est en train de faire des mains et des pieds pour accentuer la communication et obtenir une reprise totale sur toute l’étendue du territoire d’ici mardi. « Je suis en train de préparer une conférence de presse pour situer les responsabilités des uns et des autres», a précisé le syndicaliste.
Il demande aux enseignants de rester sereins, car mardi commence les discussions et assure qu’un compte rendu leur sera fait à la fin de chaque rencontre en précisant les acquis.
« Le vendredi 5 avril, nous ferons le bilan de toutes les rencontres. C’est après ce bilan, qu’on devrait avoir des positions assez fortes. Mais, tant que les discussions ne commencent pas, on ne devrait pas avoir de positions rigides. Nous leur demandons tout simplement de savoir raison garder pour que nous allions aux discussions. Qu’ils nous jugent aux résultats, mais pas en ayant des préjugés », a conclu David Bli Blé.
Notons que la décision de la reprise des cours a été prise dimanche par les enseignants, après qu’ils aient obtenu un chronogramme de discussions avec les autorités.
Leurs revendications, faut-il le rappeler, se résument en cinq points:
1) la suppression des cours de mercredi
2) la finalisation du profil de carrière des enseignants du préscolaire et du primaire
3) l’organisation de concours exceptionnels de promotion dans les emplois de l’enseignement
4) la question de la promotion des enseignants
5) la revalorisation du coût de l’indemnité de logement.
Fulbert YAO