1- Quel bilan faites-vous de votre rassemblement à la faveur des 3è et 4è Journées des Éliminatoires de la CAN 2023 contre les Comores en mars dernier?
On peut globalement se réjouir d’avoir fait un bon rassemblement. Le retour de Sébastien Haller nous a fait du bien à tous, la 100è Sélection de Gradel que nous avons célébré ensemble avec le président Idriss. Eric Bailly que j’ai pu voir pour la première fois dans le groupe. Et la bonne prestation de nos joueurs vu que nos deux matches se sont soldés par des victoires.
3-1 à l’aller et 2-0 au match retour aux Comores. Nous avons marqué 5 buts et encaissé un seul.
A Bouaké, on jouait devant notre public, c’était la deuxième fois qu’on se retrouvait dans cette situation après Yamoussoukro (3-1 face à la Zambie).
Nos trois attaquants Kouamé, Haller et Krasso ont marqué. Mais nous avons encore pris un but dans les derniers instants de la rencontre.
Le match retour était un match piège. Les Comores n’avaient pas perdu à domicile depuis 2016. De grandes nations comme l’Egypte, le Maroc et le Cameroun y ont été tenus en échec. En outre, il y avait le défi physique à relever sur un terrain difficile. Les joueurs ont compris l’enjeu et n’ont pas déçus, à l’image de nos milieux de terrain, Sangaré et Kessié, qui ont inscrit les deux buts. J’apprécie énormément d’ailleurs que tout le monde puisse marquer.
Je note également que ce regroupement nous a permis de donner du temps de jeu à de jeunes joueurs comme Hamed Traoré et Amad Diallo, sans oublier la titularisation du gardien de l’Asec Mimosas, Charles Folly au match retour.
2- Il y a eu des défections lors de ce rassemblement qui ont suscité beaucoup d’interrogations. Quelles conséquences pour la suite?
Il y aura toujours ce genre de débats à chaque rassemblement. Je le redis encore mon souhait c’est d’avoir des joueurs physiquement et mentalement prêts à 100°/°. On vient en sélection pour donner son maximum. Et n’oublions pas que les échanges entre le sélectionneur que je suis, les joueurs et le président, sont très importants avant, pendant et après les regroupements. Tous, nous ne perdons jamais de vue, l’objectif, qui est le 13 janvier 2024. Tout est fait dans l’intérêt de la Sélection.
3- Avez-vous une idée plus nette maintenant de votre équipe type ?
On va dire que le groupe prend forme. On a fait beaucoup d’essais pendant les quatre journées des Eliminatoires. On comptabilise trois victoires et un nul. Huit buts marqués et deux encaissés. Et au regard des deux matchs qu’on a livré à Yamoussoukro et à Bouaké, dans des conditions de répétition générale, on peut être optimiste. Oui à 80°/° l’effectif est connu, même s’il va y avoir encore une ou deux nouveautés. L’avenir à court terme, c’est-à-dire, les six prochains mois seront déterminants pour les 20% qui restent. On a beaucoup de joueurs qui sont en fin de contrat ou qui sont prêtés. Il faut qu’ils sachent prendre de bonnes décisions pour être dans de meilleures dispositions possibles, pour être en jambe au moment opportun. Le temps de jeu est très important pour le challenge qui nous attend. En d’autres termes, le début de saison prochaine sera très important. On peut avoir aussi de bonnes surprises avec les jeunes qui explosent quelque part.
La compétition est dans huit mois, on fera la meilleure équipe possible pour répondre aux attentes de tout un pays.
4- Que pensez-vous du fait que certains observateurs disent que la CI n’a pas de projet de jeu.
Trouver l’équilibre entre une équipe qui a la maîtrise collective et l’efficacité défensive en même temps est un grand travail. Et je peux dire que nous sommes sur le bon chemin. Au dernier rassemblement nous avons vu une équipe conquérante et solide qui progresse et travaille avec sérieux, rigueur et efficacité.
5- À quoi doit-on s’attendre au prochain regroupement en juin ?
C’est un rassemblement particulier puisque les joueurs seront en vacances. Avec le président Idriss, nous souhaitons avoir le groupe le plus performant possible, avec pour objectif de finir premier du groupe, devant un adversaire à domicile qui joue sa qualification (la Zambie). Rien n’est facile et on l’a vu aux Comores où il a fallu être très costauds pour pouvoir emporter ce match 2-0. Nous mettrons tout en œuvre pour continuer notre progression afin d’être prêt pour la compétition.
Par AMN (SERCOM FIF)