Il maintient la pression. Le président de la Confédération Syndicale Plateforme Nationale, Zadi Gnagna, a demandé mercredi, l’organisation des élections professionnelles afin d’identifier les cinq syndicats représentatifs en Côte d’Ivoire, lors de la célébration du 1er mai à Cocody.
« Pour nous, il faut qu’on sorte de l’illégalité qui entoure le syndicalisme en Côte d’Ivoire. Le code du travail qui a été adopté dans notre pays indique clairement les conditions légales pour être centrales syndicales. Aujourd’hui ces conditions ne sont pas respectées. Il faut que notre pays rentre dans la modernité comme c’est le cas dans la sous-région. Nous demandons l’organisation des élections professionnelles pour que justice soit faite», a déclaré Zadi Gnagna.
Selon lui, seules les cinq centrales identifiées comme représentatives devraient avoir le droit de discuter avec le gouvernement et le patronat, ce qui contribuerait à renforcer la justice et l’équité dans les négociations sociales.
« Ce qui se fait aujourd’hui est illegal et illégitime, totalement inacceptable pour un pays comme la Côte d’Ivoire qui au niveau du dialogue social a pris une grande avancée. Nous appelons à ce que justice soit faite. Et la justice a défaut de nous intégrer, c’est d’aller aux élections professionnelles car selon l’article 54 du code du travail l’audience suffisante ou la représentativité d’une organisation se mesure uniquement à l’aune des élections professionnelles, ce n’est donc pas par l’ancienneté qu’elle se détermine a –t-il ajouté.
Concernant les préoccupations du secteur public, au nombre desquels la lenteur dans la mise en place des comités sectoriels de dialogue sociales. Zadi Gngana a invité les ministères concernés à véritablement instaurer les cadres de discussion afin que des résultats probants en sortent.
Il a par ailleurs déploré la récurrence des agressions, meurtres et viols sur les travailleurs du secteur public, notamment les enseignants et enseignantes du primaire, appelant le gouvernement à accroitre leur protection.
Concernant le secteur privé, Zadi Gnagna a souhaité que les problèmes liés à la liberté syndicale, à la question de la protection sociale trouvent solutions, en accord avec le patronat.
« De façon spécifique nous demandons l’alignement du smag sur le smig », a-t-il demandé, dénonçant la cherté de la vie avec en prime l’augmentation du cout de l’électricité, les coupures intempestives et la mauvaise qualité de l’électricité servi marqué par les baisses de tensions sous cette chaleur caniculaire.
Fulbert Yao