Ils n’ont pas voulu rester en marge de la célébration de la Journée internationale de lutte contre le travail des enfants. A la faveur de cette commémoration, les centrales syndicales à savoir l’Ugtci, la CISL-Dignite, la Fesaci-CG, l’Unatrci et Humanisme ont produit une déclaration dont nous avons reçu copie, le lundi 13 juin 2022.
Cette journée dont le thème était «la protection sociale universelle pour mettre fin au travail des enfants» leur a permis de lever le voile sur les chiffres alarmant de la situation des enfants.
«Selon les estimations mondiales de 2020, portant sur le travail des enfants, 160 millions d’enfants dont 63 millions de filles et 97 millions de garçons, sont victimes d’exploitation, de traite et de travail, ce qui représente près d’un enfant sur trois dans le monde. De plus, près de la moitié, soit 79 millions d’enfants, effectuent des travaux dangereux. Ce fléau est beaucoup plus accentué dans la zone subsaharienne à raison d’un enfant sur cinq.», ont-ils dévoilé.
Avant de mettre à nu la situation en Côte d’Ivoire qui à les en croire «est un terreau favorable à l’exploitation, la traite et au travail des enfants.»
Leur document stipule par ailleurs que le contexte socio-économique mondial s’est détérioré avec la Covid-19 puis à annihiler les efforts jusqu’ici réalisés par l’Organisation internationale du travail (Oit) et les mandants tripartites. Notamment les gouvernements, les employeurs et les travailleurs, pour juguler ce fléau.
Dans ce contexte les centrales proposent alors que «la protection sociale à travers les différents instruments dont le but est de fournir un soutien aux familles pauvres. Puis à les aider à surmonter les divers chocs se présente comme un moyen efficace pouvant suspendre l’envoi des enfants au travail.» Il s’agit selon eux de entre autres l’accès aux soins de santé, la protection financière en cas de maladie, la protection sociale des personnes avec handicaps et de celles qui souffrent de maladies professionnelles, la protection en cas de chômage. En sus, les centrales syndicales à travers l’unité d’action entendent renforcer l’action du Comité intersyndicale de lutte contre le travail des enfants (Cilte). Ce, en favorisant les actions des points focaux en leur sain en dehors de la réalisation des activités issues de leur plan d’action annuel. En plus, ceux-ci entrevoient poursuivre leur «plaidoyer auprès du gouvernement. Pour qu’il intègre les préoccupations liées à la question du travail des enfants dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi des politiques nationales. De sorte à s’assurer que celles-ci traitent plus efficacement du travail des enfants.»
M.P.K