Le porte-parole du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), Kobénan Kouassi Adjoumani, a salué, ce mercredi, la tenue pacifique de la marche organisée par le PDCI-RDA samedi dernier, espérant que cela serve d’exemple aux autres « bagarreurs » qui veulent se battre pour se battre.
« Samedi dernier, un parti de l’opposition a souhaité organiser une marche. Cette manifestation a été encadrée de façon républicaine par les forces de l’ordre. Tout s’est bien déroulé. Aucune violence, aucune arrestation. Ceux qui étaient sortis pour marcher l’ont fait librement et sont retournés chez eux sans incident », a-t-il affirmé lors de la conférence de presse « Rendez-vous du RHDP ».
Le porte-parole du parti au pouvoir a mis en garde que la violence n’est pas autorisée et elle ne sera pas acceptée ».
« Il convient de rappeler que la liberté de manifester démocratiquement bien que prévue par notre Constitution, n’a pas toujours été respectée en Côte d’Ivoire. Ceux qui veulent aujourd’hui enfiler le manteau de la victime étaient hier les bourreaux et les ennemis des libertés publiques. Qui ne se souvient pas en effet de ce leader politique de l’opposition qui était au pouvoir en 2004 et qui demandait expressément aux forces de défense et de sécurité de « les vacciner » en faisant allusion aux opposants, dont le crime était d’avoir planifié une marche pacifique. La suite, nous la connaissons avec plusieurs personnes tuées, sans oublier les nombreux blessés », a-t-il rappelé.
Toutefois, a-t-il précisé, le RHDP, lui, n’est pas dans une posture de vengeance. Jamais il ne donnera de telles consignes aux forces de l’ordre. Car ce n’est pas dans son ADN .
« Le régime RHDP pour sa part, n’est pas dans une posture de vengeance. Jamais il ne donnera de telles consignes aux forces de l’ordre. Ce n’est pas dans notre ADN. Notre souhait, c’est que tous comprennent la nécessité d’aller à des élections dans le calme. Pour le reste, on peut se parler et s’accorder sur l’essentiel. Ce que nous refusons, c’est la dictature de la minorité. Ce que nous refusons aussi, c’est que l’on fasse du viol de nos textes de loi, une règle. Ce que nous refusons surtout, c’est le fait de considérer comme la victime, celui qui veut que l’on torde le cou à la loi, juste pour lui tailler un costume qui le rendra présidentiable. Que cela soit bien clair, ce n’est pas dans la rue ou dans les bagarres que l’on transforme un candidat inéligible vis-à-vis de la loi, en candidat éligible. L’éligibilité est conférée par la loi qui est l’émanation du peuple souverain de Côte d’Ivoire. Refuser de se soumettre à la loi de la République, est une défiance à la souveraineté du peuple, c’est vouloir se placer au-dessus du peuple. Et cela ne peut prospérer dans un Etat de droit. », a fait savoir le ministre.
Fulbert Yao