Les forces de défense et de sécurité de Soubré ont détruit récemment 10 dragues d’orpailleurs clandestins qui exerçaient sur le fleuve Sassandra dans la zone de biodiversité aménagée dans le cadre de la construction du barrage hydroélectrique de Soubré.
La traque menée contre les orpailleurs clandestins dans la région de Soubré porte ses fruits. 10 dragues utilisées par ces clandos ont été détruites récemment. Selon Kouadio Solange, directrice départementale du ministère de l’Industrie et des, tout est parti d’une information anonyme de pêcheurs faisant état de la présence d’orpailleurs clandestins qui opéraient à l’aide de dragues dans la zone de biodiversité créée en amont du barrage de Soubré. Le procureur de la République va mobiliser les forces de défense qui font une descente surprise sur le site.
Ils y découvrent une quarantaine de dragues d’orpailleurs en activité sur le fleuve. Ils en détruisent 10, les autres dragues leur étaient inaccessibles car situées soit sur la rive opposée ou au cœur du lit du fleuve. « N’eut été le manque de moyens appropriés pour joindre les deux rives du fleuve, les forces de défense auraient pu détruire l’ensemble des dragues identifiées. Ce sont d’importants arsenaux d’orpaillage traditionnel que nous avons découverts. Toute la logistique de l’orpaillage clandestin des moteurs, des pirogues, des bassines, des futs, des tuyaux, des tenues de plongée », a-t-elle expliqué. A l’entendre, la situation est d’autant plus préoccupante que les produits chimiques utilisés par ses orpailleurs sont dangereusement nuisibles à la santé des hommes et constituent une menace pour l’environnement.
Elle plaide pour une synergie d’actions et la mise à disposition de sa direction des forces de l’ordre et de moyens adéquats pour traquer ces orpailleurs clandestins. « Pendant que nous sommes sur cette rive, en face de nous il y a des dragues occupées par des orpailleurs en pleine activité au nez et à la barbe des forces de l’ordre qui ne peuvent accéder à l’autre rive où ils sont en train de polluer l’eau. La situation est vraiment dramatique et inquiétante », a-t-elle condamné.
Méité Yacouba. Correspondant régional