Le ministre de l’Équipement et de l’entretien routier, Amedé Koffi Kouakou était recemment en visite sur le chantier de l’autoroute Yamoussoukro-Bouaké, pour se rendre compte de l’état d’avancement des travaux.
A deux mois du délais d’exécution, la section Yamoussoukro-Tiébissou de l’autoroute est à 52% de taux d’exécution. Le constat a été fait jeudi, par le ministre de l’Équipement et de l’entretien routier, Amedé Koffi Kouakou lors d’une visite d’inspection. Après avoir être briefé à l’entame des travaux à Yamoussoukro, le ministre et sa délégation ont entamé la visite.
Après quelques kilomètres parcourus, la délégation marque un arrêt sur un lot où des travaux s’effectuent. A l’issue de quelques interrogations au directeur de l’entreprise en charge du tronçon, le ministre Amédé Kouakou est loin d’être satisfait.
» Nous sommes là avec le préfet de région, le directeur général de l’Agence de gestion des routes (Ageroute) et notre cabinet pour venir voir l’état d’avancement des travaux de la section autoroutière entre Yamoussoukro et Tiébissou. Le Premier ministre a lancé les travaux en 2017, c’étaient des travaux prévus pour environ une trentaine de mois, avec les difficultés nous avons prolongé ce délais, donc normalement dans deux mois le chantier devrait être fini. Nous sommes venus constater que l’avancement n’est pas correct, après la prolongation et à deux mois de la fin du chantier, nous nous rendons compte que nous sommes à seulement 52% de taux de réalisation », a-t-il expliqué.
Pour le ministre, ce taux est relativement faible. Il a soutenu que l’entreprise présente sur ce lot, pour l’instant à eu deux mises en demeure afin qu’elle accélère les travaux. Le ministre a souhaité lui accorder une dernière mise en demeure. » Le chef de l’État tient à ce que tous les chantiers qui ont été produits soient réalisés dans le délai avec la qualité qui y va. Nous avons vu que l’entreprise, en fonction des matériaux qui doivent être mis en oeuvre, n’a pas les capacités qu’il faut. Nous avons demandé au Dg de l’Ageroute de s’entretenir avec elle de sorte que les concassés qu’on doit mettre sur la route, qu’elle n’a pas la quantité nécessaire, qu’elles puissent s’approvisionner ailleurs », a-t-il indiqué. Amédé Kouakou a reiteré sa volonté d’accorder une dernière chance à l’entreprise.
Au cas échéant, met-il » l’État prendra ses responsabilités en résiliant le marché et le confier à une entreprise plus compétente ».
Le directeur des travaux de la section autoroutière Yamoussoukro-Tiébissou du groupe Sintram Houard, Aifa Taoufik a souligné qu’il y a énormément de travaux supplémentaires à ce projet et de savoir qu’il y a un avenant qui vient d’être accordé par le bailleur de fonds.
» Ce taux de travaux est dû au changement de structure au début du projet qui explique ce retard. Notre entreprise respecte bien le delai contractuel dans les règles de l’art. Bien sûr, nous allons réagir en faisant le maximum pour rattraper le retard que ce soit par le renforcement du matériel, de l’approvisionnement et du personnel. Nous espérons livrer le projet à temps », a-t-il promis.
Notons que les travaux de ce tronçon, distant de 36 km ont commencé le 03 octobre 2017, pour prendre fin le 31 juillet 2020 pour une valeur d’environ 65 milliards de Fcfa.
Tronçon Tiebissou-Bouaké
Contrairement au tronçon Yamoussoukro-Tiébissou, les travaux de celui de Tiébissou-Bouaké sous la charge de l’entreprise chinoise, China Road and bridge Corporation, avance dans les proportions normales. Après la visite de ce tronçon, le ministre de l’Équipement et de l’entretien routier s’en est félicité.
» Nous sommes sur la section Tiébissou- Bouaké distante d’environ 96 km. Globalement, l’entreprise a un taux d’avancement de 25 %, en terme de terrassement, c’est à dire l’ouverture de la route sans compter les ouvrages qui sont autour de 48% », a-t-il déclaré. Le maire de Divo a souligné qu’il a dit à l’entreprise, avec l’équipe de l’Ageroute, la direction générale des infrastructures routières de construire les ouvrages ( les ponts et rails).
Selon lui, il y a un certain nombres qui sont prévus, raison pour laquelle il a demandé au Bbureau nnational d’étude technique et de developpement (Bnetd), en chargé de valider le plan d’ici deux mois de valider l’ensemble des plans des ouvrages afin que ce soit construit.
» Notre objectif est qu’à fin 2021, ce chantier puis être livré. Comme l’entreprise chinoise s’y est engagée. Par rapport à la première section, Yamoussoukro-Tiébissou, nous pensons que la section Tiebissou-Bouaké avance relativement bien. Nous repartons satisfait, mais nous leur avons demandé d’accélérer. Le plus tôt on finira, mieux ça sera » s’est-il réjoui.
Amedé Kouakou a souligné que cette autoroute est importante dans le programme de gouvernement du président Alassane Ouattara, raison pour laquelle elle a été prolongée sous sa gouvernance jusqu’à Yamoussoukro.
Notons que les travaux de ce tronçon d’une valeur de plus de 163 milliards de Fcfa ont démarré le 15 avril 2019. Ce projet devra être livré le 14 avril 2022 soit une durée de 36 mois.
Lassina fonda (Envoyé spécial)