Depuis son retour en Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo ne cesse d’interpeller les autorités sur le sort des prisonniers militaires de la crise post électorale. Il a lui-même indiqué qu’étant le chef de file de ces hommes et étant libéré, il est logique qu’on les libère.
Et bien. Interrogé sur la question, Ce mercredi, lors du compte rendu du conseil des ministres, le porte parole du gouvernement, le ministre de la communication et des médias, n’a pas manqué de cracher ses quatre vérités à l’ancien chef d’Etat.
Amadou Coulibaly s’étonne de la récurrence des propos de M. Gbagbo.
«. Gbagbo, lui qui a une batterie d’avocats internationaux, doit savoir qu’en matière pénale, la responsabilité est personnelle. Ces individus sont poursuivis pour des crimes, qu’ils ont commis eux mêmes. M. Gbagbo doit savoir qu’en matière pénale, l’aveu est la reine des preuves. Est ce que la récurrence de cette interrogation est une forme d’aveu ? M. Gbagbo est il en train de nous dire que c’est lui qui a donné des instructions ? Si tel est le cas, cela pourrait intéresser la justice, parce qu’il ouvre la voie à une autre procédure à partir du moment où l’aveu est la reine des preuves. », a déclaré Amadou Coulibaly.
Toujours selon lui, si tant il est que les nuits de l’ex prisonnier de la CPI « sont troublées, il peut faciliter la tâche de la justice, en se rendant lui même à la justice et en avouant, en reconnaissant sa responsabilité »
« Ca sera un comportement de Woody. Mais il n’est pas bien de vouloir exploiter l’émotion et la naïveté de ses partisans, de blanchir sa conscience. C’est moralement malsain. Les faits sont là. Ils sont poursuivis pour les crimes de sang. S’il sent qu’il a une quelconque responsabilité, qu’il facilite la tâche à la justice, en allant se rendre à la justice. Mais il ne peut pas continuer à utiliser la naïveté de ses partisans, parce qu’il a un problème de conscience», a martelé le ministre d’un ton ferme.
A noter que selon l’entendement de Laurent Gbagbo « le militaire obéit au civil. Tu arrêtes le militaire et tu libère le civil». Pour lui « si ça continue, on n’aura plus d’armée parce que chaque militaire aura peur d’obéir à un ordre».