Des échanges de haut niveau fréquents, une participation record dans de grands événements tels que l’Exposition économique et commerciale Chine-Afrique, de nouvelles initiatives de coopération annoncées… L’année 2023 s’avère être une année particulièrement fructueuse pour la coopération entre la Chine, le plus grand pays en développement, et l’Afrique, le continent qui a le plus de pays en développement.
UNE COOPERATION DYNAMIQUE ET EXEMPLAIRE
Dénommé « pain de sucre », l’ananas frais béninois a fait une entrée remarquable sur le marché chinois en novembre lors de la 6e Exposition internationale d’importation de la Chine (CIIE). C’est un autre exemple illustrant les exportations agricoles encourageantes de l’Afrique vers la Chine.
La vitalité des échanges sino-africains, à l’appui de plateformes telles que le Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) et l’Initiative la Ceinture et la Route (ICR), se manifeste par les chiffres.
La plus grand partenaire commercial de l’Afrique depuis 14 années consécutives, la Chine ne cesse d’injecter du potentiel de croissance à ce continent d’espoir, avec la mise en œuvre de neuf programmes dans le cadre du FCSA. Cette année, la 3e Exposition économique et commerciale Chine-Afrique, qui s’est déroulée à Changsha, dans la province chinoise du Hunan (centre), a enregistré un nombre record d’exposants et de produits africains, augmentant respectivement de 70% et de 166% par rapport à l’édition précédente.
Le bilan de la coopération agricole sino-africaine au cours de la dernière décennie est fructueux avec 24 centres de démonstration de technologies agricoles construits, plus de 300 techniques agricoles promues en Afrique et plus de 10.000 opportunités de formation. En novembre, le 2e Forum sur la coopération Chine-Afrique dans l’agriculture, qui s’est tenu à Sanya, dans la province chinoise de Hainan (sud), a permis de renforcer ces efforts en faveur de la sécurité alimentaire en Afrique, où la prévalence de la sous-alimentation s’établissait en 2022 à 19,7%, contre 10% à l’échelle mondiale.
Des échanges commerciaux au développement des talents, en passant par la santé, l’agriculture et les infrastructures, la coopération sino-africaine se distingue par son exemplarité. La politique de la Chine envers l’Afrique avancée il y a dix ans repose sur le principe de sincérité, de résultats effectifs, d’amitié et de bonne foi.
En août, le Dialogue des dirigeants Chine-Afrique s’est tenu à Johannesburg, en Afrique du Sud. C’est un moment fort des échanges sino-africains fréquents et de haut niveau en 2023.
Lors de ce dialogue, la Chine a affiché de nouveau sa disposition à se tenir aux côtés du continent africain dans les défis qu’il affronte, avec la mise en avant d’une série de nouvelles initiatives et de plans, tels que l’Initiative de soutien à l’industrialisation de l’Afrique, le Plan de soutien de la Chine à la modernisation agricole de l’Afrique et le Plan de coopération sino-africaine pour le développement des talents.
Répondant aux besoins de l’Afrique en quête d’industrialisation et de modernisation, ces efforts donnent un nouvel élan à la coopération sino-africaine. « La Chine a pleinement démontré son engagement envers les pays africains en transférant science et technologie sur le continent. Elle a véritablement aidé l’Afrique, un continent dont la jeunesse est la plus florissante, à accélérer sa marche vers l’industrialisation », note Benjamin Akuffo, rédacteur en chef par intérim du journal ghanéen « The Insight ».
UNE COOPERATION DE QUALITE SE DESSINE
Au milieu d’escarpements pittoresques à la périphérie nord du comté de Nakuru, dans la vallée du Rift au Kenya, la centrale géothermique de Menengai, financée et construite par une entreprise chinoise, fournit 35 mégawatts d’électricité au réseau national, favorisant ainsi le passage à des énergies propres du pays.
En RDC, le data center du Projet de la modernisation de l’information et de la communication au ministère des Finances, construit par une société chinoise, a été inauguré en novembre. Ce projet, le premier en RDC, sera « en faveur de la modernisation, de la bonne gouvernance, de la lutte contre la corruption du pays », selon le ministre.
Des énergies renouvelables à la transformation numérique, se dessine une coopération sino-africaine de qualité, qui ne cesse de s’approfondir et de s’étendre avec l’essor des technologies émergentes.
Les résultats sont là : depuis la création du FCSA en 2000, les entreprises chinoises ont aidé les pays africains à construire un réseau de communication de base de 150.000 km et un service de réseau couvrant près de 700 millions de terminaux d’utilisateurs ; des villages pilotes en matière d’énergie solaire au Mali aux fleurons majeurs tels que le parc éolien De Aar en Afrique du Sud, les énergies propres constituent le nouveau moteur de la coopération.
« En ce qui concerne les accords (de l’ICR), vous pouvez envisager divers projets et programmes qui sont adaptés à l’époque », estime le ministre érythréen de l’Information, Yemane Gebremeskel. Pour concrétiser la coopération de qualité dans le cadre de l’ICR, la Chine a dévoilé en octobre huit volets lors du 3e Forum de la Ceinture et la Route pour la coopération internationale, dont le développement vert et l’innovation scientifique et technologique.
L’ICR est une initiative opportune, permettant de faire face aux risques mondiaux, observe l’ancien Premier ministre égyptien Essam Sharaf. « Les initiatives chinoises sont essentielles pour l’humanité », elles s’attaquent aux menaces mondiales et promeuvent la construction d’une communauté de destin,ajoute-t-il.
Xinhua