Les sceptiques avaient craint que l’apothéose du 2ème congrès du Rhdp au stade d’Ebimpé soit un fiasco, tant il serait difficile pour le parti présidentiel de remplir les 60.000 places de cette enceinte sportive qui n’a fait le plein que lors de la finale de la CAN 2023 remportée par les Eléphants face au Super Eagles du Nigéria. Les plus optimistes étaient convaincus que non seulement le stade serait plein mais que l’esplanade n’aurait pas suffi pour accueillir la marée humaine. Les faits ont donné raison aux seconds car jamais on n’a vu un tel déferlement humain drainé dans une enceinte sportive par un parti politique comme la démonstration de force de ce dimanche.
On peut l’affirmer sans risque de se tromper que le président Alassane Ouattara reste populaire après 15 ans de règne à la tête de la Côte d’Ivoire. Le champion du Rhdp a un don de mobiliser les foules plus que tout autre leader de la scène politique ivoirienne. La foule qui le suivait depuis l’opposition, s’est démultiplié à son accession au pouvoir. Malgré la pluie qui a arrosé le plus grand stade du pays, les « Adorateurs » sont restés pour écouter le discours de leur mentor visiblement heureux d’assister à une telle ferveur humaine. Les secrets de cette popularité restent sans nul doute le bilan de la gestion du président de la République depuis son arrivée au pouvoir en mai 2011. Contrairement aux politiciens « professionnels », l’ancien Directeur général du Fmi n’est pas perçu comme un roublard qui cherche à rouler la population dans la farine en ne tenant pas ses promesses électorales. Pendant la campagne électorale de 2010, les montants annoncés pour booster le développement dans chaque région avaient suscité les critiques de ses adversaires qui l’avaient qualifié de « boucantier » tant ils ne le croyaient pas capables de tenir ses promesses. Tous les Ivoiriens sont unanimes à reconnaitre que le président Ouattara est travailleur qui a le souci de développer son pays. Mieux, il ne passe pas son temps à saouler les Ivoiriens avec des discours creux ou des promesses fallacieuses comme certains de ses adversaires. « Quand ADO dit, ADO fait », entend-on fréquemment chez les bénéficiaires des projets de développement. Même ceux qui ne portent pas dans leur cœur restent convaincus que leurs besoins en eau, électricité, écoles, hôpitaux, route bitumée seront satisfaits avec celui qu’on appelait « Brave tchê » dans l’opposition. Toutes les régions du pays ont senti le développement arriver à leur porte grâce à Alassane Ouattara qui a réalisé des projets là où Laurent Gbagbo affirmait son incapacité à les offrir aux populations en détresse. Si tous ces heureux bénéficiaires et les « ADO moutons » devaient se retrouver en un site pour célébrer leur champion, il faudra plus que le stade d’Ebimpé pour contenir tout ce monde.
Nomel Essis