21 juillet 2017-21 juillet 2018. Un an après, la Côte d’Ivoire et le monde francophone se souviennent de la parfaite organisation des 8es jeux de la Francophonie à Abidjan. Retour sur les moments forts et la forte implication du ministre Beugré Mambé.
21 juillet 2017. Une date qui restera gravée, à coup sûr, en lettres d’or, dans les annales de l’histoire de la Côte d’Ivoire. C’est, en effet, à cette date que la Côte d’Ivoire a accueilli la 8e édition des Jeux de la Francophonie. Des jeux que l’OIF qualifiera « des plus accomplis de l’histoire des jeux ». C’est en octobre 2012, à Kinshasa, au cours du sommet des chefs d’Etat que le Président Ouattara avait exprimé sa volonté d’accueillir l’organisation de ces jeux. L’appel du Président de la République sera finalement entendu. Très vite, le dispositif institutionnel, administratif et technique est mis en place pour préparer cet événement à la fois culturel et sportif, unique au monde, qui a lieu tous les quatre ans de façon alternative dans un pays du nord et du sud. Dix sept commissions sont mises en mission. En dépit des nombreux efforts consentis par les plus hautes autorités du pays, les difficultés apparaissent. Elles sont de tous ordres. Elles persistent, s’enlisent et le processus finit par prendre du plomb dans l’aile.
A un an de la tenue de cet important rendez-vous, le compteur affiche zéro. Les infrastructures à réhabiliter et à construire ne le sont pas. Les choses sont totalement au point mort. Pour donner un coup d’accélérateur au processus, le Chef de l’Etat prend en juillet 2016, un décret et crée un ministère auprès du Président de la République, spécialement chargé de conduire les préparatifs et l’organisation de ces jeux. Il nomme à ce poste, le Gouverneur d’Abidjan, Robert Beugré Mambé à qui il donne pleins pouvoirs pour remettre le processus sur les rails. Commencent alors les nuits blanches pour Mambé dont l’on dit être « homme de grands défis ». Réussira-t-il ? Chacun s’interroge. Les regards des Ivoiriens et des 84 pays membres de l’OIF restent grandement tournés vers Mambé. Avec le soutien de l’ex-Premier ministre, actuel Vice- Président, Daniel Kablan Duncan, l’appui des membres du gouvernement et la présence des travailleurs du District d’Abidjan, « Mambé le prudent », se met immédiatement à la tâche. Il sait qu’il n’a pas droit à l’erreur bien qu’étant face à une équation à grosses et multiples inconnues. Tout urge. Le compte à rebours affiche J-365. En bon stratège Mambé ouvre plusieurs fronts dont deux principaux.
L’un sur la mobilisation nationale et internationale autour de ces jeux. A cet effet, Il bat le rappel de tous : Jeunes, société civile, chefs coutumiers, artistes, sportifs, journalistes, maires, présidents de régions mais surtout il s’appuie sur ses amis, la maire de Paris, Anne Hidalgo, les maires de Nice et de Montréal, Christian Estrosi et Denis Coderre pour obtenir un soutien international des autres élus locaux du monde francophone. L’autre front est relatif aux travaux de réhabilitation et de construction des sites devant servir de cadre pour les compétitions et pour le logement des athlètes. Il nomme un de ses collaborateurs, Daouda Sanogo, un autre ingénieur, Directeur général du Comité national des Jeux de la francophonie, chargé de la mise en œuvre du programme devant conduire le pays à ces jeux. Cette stratégie qui est encadrée par des séances de prières régulières des guides religieux dans un esprit œcuménique commence à produire ses fruits. Six mois après d’intenses actions, le doute qui avait hanté les âmes se transforme en espoir. A deux mois de l’ouverture officielle de ces jeux, la Côte d’Ivoire avait réussi à remonter la pente. Mambé venait ainsi de confondre définitivement tous les sceptiques confirmant de fait sa qualité d’ « homme de grands défis ».
Les jeux se sont bel et bien déroulés dans une ambiance fraternelle sans couac. Parfaite organisation des cérémonies d’ouverture et de clôture. Idem pour les compétitions sportives et culturelles qui ont reçu des milliers de spectateurs. « Abidjan, quand tu dis akwaba, c’est ton cœur qui parle parce que tu aimes et tu sais recevoir ! », s’est exclamée Michaelle Jean, la SG de la Francophonie le 21 Juillet 2017, lors de la cérémonie d’ouverture riche en couleurs, dans un stade FHB plein à craquer. Une phrase qui traduit la qualité des travaux d’hercule réalisés et la parfaite organisation de ces jeux qui ont permis à notre pays d’hériter de nombreuses infrastructures sportives et culturelles dignes d’un pays qui aspire au développement. Au total, ces jeux auront enregistré la présence de 54 pays, 900 journalistes, 4000 compétiteurs et seront suivis par près d’un milliard de téléspectateurs dans les cinq continents. Une première dans l’histoire de ces jeux depuis leur création.
M.N avec Sercom D.A.A