Les affrontements inter-communautaires à Beoumi ont interpellé le prefet d’Abidjan.
A travers une declaration, Vincent Toh Bi, souhaite que cela interpelle les concitoyens du Département d’Abidjan.
Selon lui, «en 2019, il est inconcevable que nous continuions de penser comme des Malinké, des Mandé, des Krou, des Akan, etc.
« Nos origines géographiques ou ethniques diverses sont une richesse pour notre pays. Elles ne peuvent ni ne doivent plus être utilisées comme des ferments de déchirements. Il n’y pas dans nos gènes, une tendance naturelle à nous entretuer. Ce sont les discours, attitudes, nocivités entretenues, clichés, préjugés, qui empoisonnent notre vie sociale et nous forment l’illusion que nous ne sommes nés que pour perpétuer nos idioties consanguines à l’intérieur de groupes culturels, dont nous devenons des prisonniers », indique t-il.
Vincent Toh Bi assure que le Département d’Abidjan comprend tous les groupes ethniques de Côte d’Ivoire et toutes les nationalités de la terre. ce Département est riche de cette mosaïque de langues et de cultures. C’est cette diversité productrice qui doit être entretenue.
Il rappelle que ces derniers temps, il y a eu des affrontements dans le Département d’Abidjan, ayant conduit à des morts d’hommes, mais en prévention et en réaction, il a actionné 4 niveaux d’intervention que sont:
«Le mécanisme sécuritaire : la mise en alerte des forces de sécurité en cas de survenance ou de menace de survenance de troubles. -le mécanisme judiciaire pour que tous les auteurs de troubles et de violence soient traduits devant les Tribunaux et que l’impunité ne favorise pas d’autres troubles. -le mécanisme administratif dans le règlement des problèmes de développement, de chefferie, de bien être collectif et de protection des citoyens. -le mécanisme culturel car nos traditions recèlent en leur sein des antidotes pour résoudre n’importe quel type de crise», tout en rappelant que tout ce que il a écrit au-dessus n’est que théorie et littérature si les populations ne mettons pas un peu d’Amour dans notre vie sociale.
« C’est cet amour qui nous fera voir l’autre non comme un Bété, un Baoulé, un Sénoufo, un Wobê, un Abron, un Malinké, un Agni, un Kroumen, un Gnamboua, un ouvrier, un cireur, un balayeur, un pauvre, un misérable, mais plutôt comme… une personne humaine faite de chair et de sang comme nous », a conclu le préfet.
Fulbert YAO