La France a célébré jeudi à Saint-Raphaël (Var), le 75e anniversaire du débarquement de Provence, en présence des Chefs d’Etat ivoirien Alassane Ouattara et Guinéen Alpha Condé.
Afin d’honorer les combattants africains, Emmanuel Macron a invité, dans un discours, les maires de France à baptiser les rues et places des communes françaises.
« Les noms, les visages, de ces héros d’Afrique doivent faire partie de nos vies de citoyens libres. Parce que sans eux, nous ne le seront pas. C’est pourquoi je lance un appel aux maires de France pour qu’ils fassent vivre par le nom de nos rues et de nos places, par nos monuments et nos cérémonies, la mémoire de ces hommes qui rendent fiers toute l’Afrique et disent de la France ce qu’elle est profondément: un engagement, un attachement à la liberté et à la grandeur, un esprit de résistance qui unit dans le courage», a déclaré Emmanuel Macron.
Il a aussi rappelé à cette occasion que la très grande majorité des soldats de la plus grande force de l’armée française de la libération venaient d’Afrique:
« Français d’Afrique du Nord, pieds noirs, tirailleurs algériens, marocains, tunisiens, zouaves, spahis, goumiers, tirailleurs que l’on appelait sénégalais mais qui venaient en fait de toute l’Afrique subsaharienne, et parmi eux des Guinéens, des Ivoiriens », a indiqué Macron.
« Tous se sont unis contre l’ennemi nazi. Au service du drapeau et de la liberté. Tous ont fait preuve d’un courage immense et d’une bravoure, hors paire. Ils ont payé un lourd tribu à la victoire qu’ils ont largement contribué à faire forger. Ils sont des milliers à s’être sacrifiés pour défendre une terre lointaine. Une terre souvent inconnue, une terre jusqu’alors jamais foulée. Une terre à laquelle, ils ont à jamais mêlé leur sang. Ils ont fait l’honneur et la grandeur de la France et pourtant qui d’entre nous se souvienne aujourd’hui de leurs noms, de leurs visages», a poursuivi le président.
«Ces combattants africains, pendant nombre de décennies, n’ont pas eu la gloire et l’estime que leur bravoure justifiait. La France a une part d’Afrique en elle. Et sur ce sol de Provence, cette part fut celle du sang versé », a-t-il encore souligné.
Fulbert YAO