Le Président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire, Adama Bictogo accompagné d’une forte délégation de députés issus de tous les bords politiques a rencontré le samedi 25 septembre 2022 les ivoiriens de la diaspora en France. Depuis son élection marquée par la volonté de tous les partis politiques de Côte d’ivoire siégeant au parlement, le président de l’assemblée a voulu montrer ce tableau aux ivoiriens de France. « Je suis très heureux d’être ici ce matin devant vous avec mes frères le Professeur Maurice Kacou Guikahué du PDCI, le professeur Hubert Oulai du PPACI. Nous sommes venus vous dire que le vivre ensemble est possible et que la réconciliation est en marche dans notre pays » a-t-il déclaré.
Puis d’expliquer : « mon élection est le fait du Président Alassane Ouattara et des Présidents Henri KONAN BEDIE et Laurent GBAGBO. C’est historique et inédit dans l’histoire de notre pays. C’est la preuve surtout que le dialogue politique instruit par le président de la république Alassane Ouattara porte des fruits et vous l’avez constaté récemment avec les nouvelles mesures prises la veille de l’indépendance » ; Par conséquent pour le président de l’assemblée nationale le parlement doit être le moteur de la cohésion sociale. Il a appelé les ivoiriens de France à ne pas rester à l’écart de ce nouvel élan pour la réconciliation. « Nous devons tous nous engager dans le processus de réconciliation. Ce n’est certes pas quelque chose que nous allons avoir du jour au lendemain mais nous devons résolument y aller pour nous, nos enfants et la Côte d’Ivoire. Ce qui fait vivre un homme, c’est l’espoir et la conviction qu’on doit y arriver et on va y arriver. Nous n’avons pas le droit de laisser aux prochaines générations une Côte d’ivoire déchirée. Je vous appelle à vous rassembler pour la Côte d’Ivoire » a-t-il martelé.
Le président de l’assemblée nationale a aussi présenté sa vision pour l’institution qu’il dirige. Il s’est engagé à faire du parlement un instrument d’intérêt public accessible aux populations et engagé dans la promotion des valeurs. Il a expliqué les raisons de sa présence au parlement et au sénat français. « Notre visite s’inscrit dans le cadre de la diplomatie parlementaire qui est un axe important de notre politique de gouvernance. Nous avons parlé de renforcement des relations bilatérales en matière d’économie, d’éducation, de formation, de sécurité et de partenariat économique entre les sociétés françaises et ivoiriennes. A ce propos je voudrais saluer Son Excellence monsieur Maurice BANDAMAN, Ambassadeur de la République Côte d’Ivoire près de la France pour sa disponibilité et le travail remarquable accompli »
Le président de l’assemblée Adama Bictogo a fait l’étalage des conséquences de la guerre Russo-Ukrainienne qui a un impact considérable sur les économies africaines voire mondiales. « La cherté de la vie est une résultante de cette guerre. Et c’est pour répondre à l’inflation causée, que le Président de la République a décidé de revaloriser la situation sociale des fonctionnaires et agents de l’Etat. Il faut saluer à sa juste valeur le geste du Président de la république qui reste à l’écoute et est très attentifs aux préoccupations des ivoiriens » a-t-il fait savoir.
Les ivoiriens de la diaspora ont profité de cette occasion pour égrener les difficultés auxquelles ils sont confrontés. Il s’agit essentiellement de leur représentativité dans les institutions de la république notamment au Sénat, à l’Assemblée Nationale et au Conseil Économique, Social et Environnemental. Ils souhaitent la construction d’un centre culturel qui accueillera les rencontres et festivités diverses de la diaspora, une révision du décret relatif à l’âge des véhicules importés, la révision du taux d’intérêt des banques qu’ils jugent est excessivement élevé, l’intégration des artistes exilés et parmi eux l’admission des sexagénaires à la rente viagère et des facilités dans l’obtention des agréments du commerce international notamment pour les denrées alimentaires dont les difficultés rencontrées favorisent le leadership des chinois en la matière sur les marchés français.
A toutes ces préoccupations, le président de l’assemblée Adama Bictogo a proposé des solutions et pris note. « Je vous rassure que je ferai ce qui est à mon pouvoir. J’ai pris bonne note, nous reviendrons vers vous pour ce qui est possible de faire » a-t-il conclu
Fulbert Yao