La requête formulée le 10 mars dernier au siège du PDCI-RDA par les vingt-cinq partis de l’opposition ivoirienne, membres de la Coalition pour l’alternance pacifique en Côte d’Ivoire (CAP-CI), en faveur d’un dialogue politique visant à garantir une élection inclusive, transparente et apaisée, n’aura pas de suite favorable.
Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a balayé ce mercredi, lors du compte rendu du conseil des ministres, cette demande d’un revers de main, appelant les partis membres de cette nouvelle coalition à partager les conclusions de la dernière session afin d’éviter un éternel recommencement politique.
« Ce qu’il faut éviter à notre pays, c’est cet éternel recommencement, un peu comme Sisyphe dans la mythologie gréco-latine. Je peux comprendre que certains partis politiques n’existaient pas lorsque le dialogue politique a eu lieu. Vous me parlez d’une coalition, mais certains partis membres de cette coalition ont participé au dialogue politique. Je pense qu’il serait souhaitable que ces partis-là puissent partager les conclusions de ce dialogue avec ceux qui n’existaient pas au moment où il s’est tenu.
Et il me plaît de rappeler, même si je l’ai déjà fait ici, que l’une des principales conclusions de ce dialogue politique, auquel tous les partis participants ont adhéré, était que toutes nos institutions sont aujourd’hui installées et fonctionnent. Ainsi, pour toute problématique relevant du fonctionnement normal d’une institution, les requêtes doivent être adressées directement à ces institutions.
Quand on s’associe, c’est pour partager les expériences. Ceux qui ont pris part à ce dialogue et qui en connaissent parfaitement les conclusions ne devraient pas les garder pour eux-mêmes, mais plutôt les partager avec les autres partis membres de cette coalition.
Évidemment, c’est de bonne guerre. Nous comprenons que des partis cherchent à se regrouper, mais, comme je l’ai dit, une coalition doit servir à partager l’expérience et les bonnes pratiques. Maintenant, je peux comprendre que certains se sentent un peu en retrait. En regardant bien cette coalition, on constate qu’un seul parti dispose à la fois de députés, de maires et de présidents de conseil. Si l’on pousse la réflexion, un deuxième parti a peut-être des députés, mais tout le reste est quasiment inexistant sur la scène sociopolitique. », a-t-il indiqué.
Fulbert Yao