C’est un coup de maître ! Bakari Sidiki Diaby est depuis le 28 janvier 2025, Docteur en Droit Public.
Il a ajouté cette corde à son arc, après avoir présenté et soutenu publiquement à l’Université Alassane Ouattara, sa thèse sur « Les organes de traité et les institutions nationales des droits de l’homme dans la mise en œuvre du droit international des droits de l’homme »
Face à la prolifération des conventions de protection des droits de l’homme et la violation massive des droits protégés, un espoir de garantie naît grâce aux missions de deux mécanismes : les organes de traité et les institutions nationales des droits de l’homme. L’un agissant au plan international et l’autre au niveau interne des Etats.
En effet, les neuf organes conventionnels des Nations Unies spécialisés dans la protection des droits de l’homme sont chargés de contrôler le respect par les États parties de leurs obligations juridiques en vertu des traités qu’ils supervisent. Les mécanismes de reportage comprennent, au minimum, pour tous les organes conventionnels, un système de reportage obligatoire pour tous les États parties à chaque traité, et un système facultatif de plaintes individuelles qui obligera chaque État partie à faire une déclaration ou à ratifier un protocole additionnel.
Dans le cadre de leurs fonctions, les organes conventionnels suggèrent des interprétations des traités qu’ils surveillent, engagent un dialogue institutionnalisé avec les États pour les aider à mettre en œuvre leurs obligations conventionnelles et leur font des recommandations à la lumière des rapports étatiques soumis ou des pétitions individuelles concernant les États, leur responsabilité internationale sur la base de violations présumées des droits protégés par les différents traités.
En outre, la plupart des États du monde ont intégré dans leur système politique des organes officiellement reconnus comme les principales institutions de défense des droits de l’homme, ayant diverses responsabilités dans ce domaine.
Les institutions nationales des droits de l’homme (INDH) sont des organismes mandatés par l’État en vertu d’un acte constitutionnel/législatif pour protéger et promouvoir les droits de l’homme au niveau national.
Ces deux mécanismes font naître l’espoir que le droit international des droits de l’homme connaitra une effectivité accrue au niveau national. Cet espoir semble être contrarié par divers facteurs, tels que le caractère non juridictionnel des INDH et le risque de politisation des organes conventionnels et des INDH.
Ses recherches sont d’un extrême intérêt tant conceptuel que pratique.
Docteur Diaby Bakari sidiki est un jeune chercheur particulièrement prometteur, expert indépendant des nations unies, il est le premier ivoirien à siéger dans un des dix organes de traité des nations unies.
Cette expérience lui permet de voir les institutions nationales des droits de l’homme de rang « A » interagir avec les organes de traité au même titre que les Etats en droit international.
Fulbert Yao