Un accord mettant fin au Franc CFA au profit d’une nouvelle monnaie nommée l’Eco, a été signé samedi soir entre la France et l’UEMOA (Union Économique Monétaire Ouest Africaine) à Abidjan.
Le nouvel accord qui met fin à celle qui existait depuis 46 ans, a été signé entre le ministre de l’économie français Bruno Le Maire et le ministre de l’économie Béninois en charge des finances de l’UEMOA.
Le président ivoirien, Alassane Ouattara, président en exercice de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), a indiqué que cette reforme du Francs CFA sera faite avec trois changements majeurs.
«Tout d’abord, le changement du nom de la monnaie, le FCFA à ECO. Deuxièmement, l’arrêt de la centralisation de 50% de nos échanges au trésor français et la fermeture du compte d’opération. Troisièmement, le retrait des représentants de la France de tous les organes de décision et de gestion de l’UEMOA » a indiqué le président Alassane Ouattara.
Toutefois, pour éviter l’inflation, il a précisé que les chefs d’état de l’UEMOA ont décidé de maintenir la parité fixe de la nouvelle monnaie avec l’Euro et convenu du maintien de la garantie de convertibilité.
« Le Franc CFA a été un outil essentiel du développement de nos pays, depuis des décennies » , Cependant « nous dévons entreprendre des reformes encore plus ambitieux afin de consolider notre dynamique de croissance, préserver le pouvoir d’achat de nos populations et adresser les défis d’un monde en profonde mutation », a ajouté Macron.
Prenant la parole à son tour, Emmanuel Macron s’est félicité de ce que « cette monnaie verra le jour en 2020 », dans un contexte où la question du Francs CFA cristallise de nombreux débats et de nombreuses critiques sur le rôle supposé de la France en Afrique.
Macron a révélé qu’il a souhaité mettre à plat un certain nombre de sujets pour écrire une page nouvelle de l’ histoire commune qui met fin aux oripeaux du passé, aux malentendus, parfois à des dispositifs qui n’avaient plus beaucoup de sens et qui permettent de passer à une grande intégration sous régionale.
Car, selon lui, l’avenir de la jeunesse africaine dans les pays et dans une plus grande intégration sous régionale permettra davantage de circulation et une plus grande stabilité des Economies africaines en panne.
L’Uemoa regroupe le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo.