Le colonel Assimi Goïta a prêté serment, lundi 7 juin 2021 à 10H (GMT et locale), comme président de la transition au Mali, après deux coups d’État en moins d’un an, rapporte la presse internationale.
La cérémonie d’investiture qui s’est tenue au Centre international de conférence de Bamako (CICB) intervient alors que des pays partenaires exigent des garanties sur la nomination d’un nouveau Premier ministre civil et la tenue en février 2022, des élections présidentielles en vue d’un retour des civils au pouvoir.
Lors de cette investiture, le nouveau président a juré d’”honorer l’ensemble de ses engagements” et de “préserver en toute fidélité, le régime Républicain et les acquis démocratiques”.
Le colonel d’Assimi Goïta, un officier âgé de de 37 ans, a été à l’origine deux coups d’Etat. Le premier, le 18 août 2020, a vu la chute du Président Ibrahim Boubacar Keïta, affaibli par la contestation menée sur plusieurs mois par le Mouvement du 5-Juin/Rassemblement des forces patriotiques (M5/RFP), un collectif d’opposants, de religieux de membres de la société civile.
Après ce coup d’Etat, la junte s’était alors engagée, sous la pression internationale, à une période de transition limitée à 18 mois et conduite par des civils.
Le 24 mai, le colonel Goïta, resté le véritable homme fort, a foulé aux pieds cet engagement en faisant arrêter le président Bah Ndaw et le Premier ministre de transition, Moctar Ouanes. L’officier s’est depuis fait déclarer président de la transition par la Cour constitutionnelle.
Suite à ce nouveau coup d’État, la France a annoncé la suspension de ses opérations communes avec l’armée malienne, après huit ans de coopération étroite contre les jihadistes. De même pour la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui s’est élevée contre.
Toutefois, le pays reste en proie aux jihadistes. Au moins 11 membres d’une communauté touareg ont été tués jeudi 3 juin par des inconnus près de Ménaka (Nord-Est).
(AIP)