C’est le stade de Cocody-Angré que le Président Laurent Gbagbo a choisi pour vendre encore du vent aux Ivoiriens. Dans un meeting, le samedi 1er mars 2025, l’ancien chef de l’Etat est revenu sur ses maigres réalisations. Laurent Gbagbo a mis en avant la construction de l’Assemblée nationale de Yamoussoukro et a rappelé qu’il l’avait réalisée sans recourir à l’endettement. « J’ai construit l’Assemblée nationale de Yamoussoukro et je n’ai pas emprunté pour le faire », a dit l’ancien président. Il a également rappelé son rôle dans l’extension du réseau autoroutier national : « Celui qui a fait que l’autoroute va d’Abidjan à Yamoussoukro, c’est Gbagbo Laurent ». En 10 ans d’exercice de pouvoir, Laurent Gbagbo prêche sur des réalisations qu’il n’a pas été capable de finaliser pour le bien-être des populations vu sa mauvaise gestion. L’autoroute dont il évoque tant, a dépassé la ville de Bouaké et poursuit son prolongement jusqu’à la frontière. Concernant l’aménagement du territoire, Laurent Gbagbo a défendu l’idée d’une capitale politique pleinement assumée à Yamoussoukro, avec une répartition réfléchie des infrastructures économiques. « La capitale sera à Yamoussoukro, mais on ne mettra pas les usines à Yamoussoukro. On peut les mettre dans les villes environnantes : Tiébissou, Sinfra, Singrobo… », a promis Laurent Gbagbo ».Après son accession à la magistrature suprême du pays en octobre 2000, Laurent Gbagbo avait promis ramené la quasi-totalité des institutions de la République à yamoussoukro pour en faire une véritable capitale politique. Ce transfert de la capitale à Yamoussoukro a accouché d’une souris. Pis, le ‘’Woody de Mama’’ et ses proches choississaient la ville de Félix Houphouet-Boigny pour la bamboula tous les week ends au lieu d’en faire une capitale politique digne de son nom. Gbagbo est également connu pour ses prises de positions économiques contradictoires. Alors qu’il a souvent critiqué les politiques néolibérales et prôné une économie plus sociale, son gouvernement a été accusé de corruption et de mauvaise gestion économique. Cette incohérence entre ses idéaux et la réalité de sa gouvernance a souvent été pointée du doigt par ses opposants. Et même par ses partisans. Aujourd’hui, il cultive encore ces contradictions en reprochant au pouvoir actuel, ce que lui-même n’a pu faire ou n’a pas voulu changer. Comme en témoigne une vidéo qui rappelle sa réaction suite à une manifestation contre la vie chère réprimée dans le sang, sous son règne. « Si la vie est chère, ce n’est pas la faute au gouvernement », avait martelé Laurent Gbagbo lui, qui actuellement, impute la cherté de la vie au pouvoir Ouattara. Inéligible à la présidentielle de 2025, que fait courir Gbagbo.
G.K