Au bout d’un match fermé, la Russie a pris le meilleur sur l’Espagne lors de la séance de tirs au but (1-1, 4 t.a.b. à 3). La Roja a confisqué le ballon, tourné en rond, et a fini par tomber face aux parades d’Igor Akinfeev. Depuis qu’Opta analyse les données de la Coupe du monde (1966), aucune équipe n’avait réussi plus de 1000 passes lors d’un match.
C’est désormais chose faite, mais ça ne consolera pas Andrés Iniesta et ses partenaires, éliminés dès les huitièmes de finale par la Russie au bout de l’ennui, aux tirs au but (1-1, 4 t.a.b. à 3). Et pourtant, la Roja avait parfaitement entamé la partie en ouvrant le score dès sa première occasion. Sur un coup franc frappé par Marco Asensio, Sergeï Ignachevitch a tourné le dos au ballon pour mieux s’occuper de Sergio Ramos et marquer contre son camp, du mollet (12e).
Mal engagés, les hôtes du Mondial ? On a pu le croire, tant ils ont laissé l’initiative du jeu à leurs adversaires en comptant sur un exploit improbable en contre-attaque. Mais comme lors de la phase de groupes, le manque de sérénité et d’application défensive de l’Espagne a coûté cher aux champions du monde 2010. Un troisième échec consécutif pour la sélection qui avait dominé le monde pendant plusieurs années, après une sortie de route dès le premier tour en 2014 et une élimination en huitièmes de finale, déjà, lors de l’Euro 2016 (0-2 face à l’Italie). La remise en question semble nécessaire. Pour la Russie, en revanche, la compétition est déjà une réussite. Et la sélection guidée par Stanislav Tchertchessov se prend à rêver dans cette partie de tableau plutôt ouverte. En quarts, elle affrontera la Croatie ou le Danemark, et n’a de toute façon plus peur de personne.
F.F