C’est un échange à bâton rompu.Parrain de l’assemblée générale de l’ONG Confrères Journalistes, qui se déroule du 28 février au 2 mars à Divo, le Ministre ivoirien de l’Équipement et de l’Entretien routier Amedé Kouakou a échangé vendredi pendant plus d’une heure et demie avec les médias sur plusieurs sujets brûlants, notamment les péages, l’avancement des travaux de la Y4, la route Gueyo-Sassandra et bien d’autres projets routiers en Côte d’Ivoire. Mais aussi ses ambitions en tant qu’homme politique.
Concernant le coût des péages, souvent jugé élevé par l’opinion publique, le ministre a tenu à clarifier la situation
selon lui, « dans le modèle financier initial, le péage devait être fixé à 1 500 FCFA. Mais l’État a fait des efforts pour plafonner les tarifs à 500 FCFA pour les petites voitures sur les routes normales et à 1 000 FCFA sur les autoroutes. Si nous avions appliqué le modèle financier sans intervention de l’État, vous auriez payé 1 500 FCFA. »
Il a également rappelé que ce modèle financier avait déjà été appliqué lors de la construction du troisième pont d’Abidjan.
S’agissant des travaux de la Y4 actuellement bloqués au niveau de la section route Alepé- Anyama…. Le ministre a détaillé l’état d’avancement des travaux. Selon lui, le projet est divisé en quatre sections : Boulevard Koffi Gadeau – Carrefour Alépé : Financé par la BAD et réalisé par une entreprise chinoise, ce tronçon est quasiment achevé. Carrefour Alépé – Ébimpé : Les travaux sont arrêtés à cause d’un problème de contractualisation. L’entreprise chinoise chargée du projet est sous sanction de la BAD dans un autre pays, empêchant ainsi la signature d’un avenant nécessaire à la poursuite des travaux.
Toutefois pour la section Ébimpé -Autoroute du Nord, le ministre a assuré que ‘es travaux sont réalisés à environ 80 %. S’agissant de la section Autoroute du Nord – Carrefour Jacqueville, Amedé Kouakou a fait savoir que le taux d’exécution est d’environ 50 %, mais un différend sur les coûts avec l’entreprise en charge du chantier ralentit l’avancement.
« Ce ne sont pas des problèmes de financement, mais plutôt des procédures administratives avec nos bailleurs de fonds. Nous travaillons activement pour débloquer la situation, » a rassuré le ministre.
Un autre sujet evoqué par le ministre a concerné la Route Gagnoa Gueyo – Sassandra. Le ministre a confirmé que le projet de bitumage de la route reliant Gueyo à Sassandra est bien inscrit dans le Plan National de Développement (PND) et que bientôt les travaux vont démarrer .
« Notre objectif est d’abord de relier Gueyo au réseau bitumé, puis de poursuivre avec le tronçon Gagnoa-Gueyo-Sassandra. »
Concernant les travaux de l’échangeur au Carrefour Akwaba dans la commune de Port Bouet, le ministre a annoncé que l’inauguration aura lieu très bientôt. mais bien avant, il effectuera les jours a venir une visite sur le chantier.
Quant aux travaux du 4e pont, il a souligné que la bonne gestion du projet a permis d’importantes économies, évitant ainsi un nouvel emprunt.
« Grâce à une gestion rigoureuse, nous avons pu réaliser des économies et nous allons bientôt commencer la route traversant Agban village par Yaosséhi…. »
le ministre n’a pas oublié d’évoquer les projets en cours dans la région du Loh Djiboua, notamment la construction de nombreuses écoles, des forages et bien d’ autres .
interrogé sur ses ambitions pour le repositionnement de l’AS Divo, le ministre a insisté sur la nécessité de promouvoir les jeunes talents locaux plutôt que de recruter ailleurs.
« Divo a passé 23 ans en 3e division. Depuis que j’ai pris le club, nous sommes montés en 2e division en seulement deux ans. Nous mettons en place une politique axée sur la formation des jeunes. C’est pourquoi nous organisons de nombreux tournois dans les villages afin de détecter les meilleurs talents et de les accompagner. »
Enfin, interrogé sur ses ambitions personnelles en tant qu’homme politique Amédé Kouakou a tenu à rappeler l’importance de la paix et de la stabilité en Côte d’Ivoire.
« Nous sommes tous des Ivoiriens. Je vous ai dit. On a un seul pays. il faut le préserver. et la chose la plus importante dans un pays, c’est la paix. c’est la stabilité. Au delà de nos ambitions politiques, nous devons travailler au quotidien pour maintenir la paix. Ce n’est pas une ambition personnelle qui est importante. c’est que chacun de nous. dans nos diversité. nous devons savoir que nous avons un seul pays. et que nous devons préserver ce pays. On effraie les ivoiriens. Comment on peut souhaiter qu’il y ait la guerre dans son pays ? retenez ceci . le pouvoir, c’est Dieu qui le donne. personnellement je n’ai aucune ambition. ma seule ambition c’est que notre pays soit stable », a t il martelé .
Le ministre a invité en outre les journalistes à désarmer leurs plumes et à ne pas penser à opposer les communautés, a quelques mois des échanges électorales.
Fulbert Yao