« Aujourd’hui, nous ne pouvons pas ne pas parler des problèmes de la sous-région qui ne peuvent pas nous laisser indifférents, notamment le terrorisme qui ne peut plus être vu aujourd’hui comme un problème du Mali, du Burkina Faso ou du Niger. C’est un problème sous-régional, de la CEDEAO. Les problèmes étant sous-régionaux, je crois que les solutions aussi doivent être sous-régionales. La situation est difficile, parce que, ce sont des pays, quand je prends le cas de la Guinée, du Mali, du Burkina, du Niger, ce sont des pays qui sont très proches et nous sommes les mêmes. Les peuples sont beaucoup plus intégrés que les États. Je suis sûr que dans que nos différents pays, les populations vivent douloureusement cette situation. Parce que personne ne peut rester indifférent à ce qui se passe, surtout du fait que cela dure. Nous avons consacré beaucoup de sommets à ces problèmes-là, Je pense que nous devons tout faire pour éviter l’impasse d’un côté comme de l’autre et sortir peut être des sentiers battus et réagir avec beaucoup plus d’audace, beaucoup plus de solidarité. Le problème étant difficile et complexe, personne ne peut être sûr qu’il a la vérité comme une science infuse, il faut continuer à se concerter entre nous chef d’État, également avec les autorités de transition puisque ce sont des situations transitoires qui devront passer et nous sommes obligés de travailler et de discuter avec ceux qui sont aux commandes en ce moment en ayant à l’esprit que ce qui est important, c’est la Paix, c’est la sécurité. Personne n’a envie que d’autres peuples souffrent de sanctions. Nous avons tous un agenda économique. Les perturbations que nous connaissons aujourd’hui, nous voulons que ce soit une mauvaise parenthèse. C’est un défi pour nous, monsieur le Président. Je sais que nous nous sentons parfois impuissants, mais nous ne pouvons pas céder au désespoir. Nous devons trouver cette solution. Et j’ai foi que nous allons continuer nos entretiens, les élargir, peut-être avec nos pairs, pour trouver une solution. Nos pays, notamment la partie septentrionale, le Ghana, le Togo, le Benin et la Côte d’Ivoire, sentent la pression de cette situation-là, plus tôt nous trouverons des solutions idoines, et mieux ce sera ».