Depuis la réforme de la filière coton anacarde en 2014 comme leviers de développement des régions, Nord, Est et Centre de la Côte d’Ivoire, des progrès très importants en termes de production ont été constatés par le Conseil. Spécifiquement pour le coton, la production est partie de moins de 300 mille tonnes à 560 mille tonnes. Ce qui a fait de la Côte d’Ivoire, le deuxième pays producteur de l’Afrique subsaharienne. Cependant, en attendant le bilan 2021-2022, qui est en cours de consolidation, le Directeur général du Conseil coton-anacarde (CCA), Adama Coulibaly ne pense pas que le pays puisse maintenir ce rang. Il a donné l’information hier, à la presse, en marge de la COP15. Toutefois, il a assuré que le pays reste «dans les big five de l’Afrique en terme de production cotonnière ». La perte de la 2e place par le pays est liée à plusieurs facteurs, à en croire le Directeur. «Cette année nous avons reculé en termes de rendements. Nous avons eu des poches de sécheresse dans certaines zones de production qui ont fait que nous ne pourrions pas maintenir notre rang de deuxième. Les pays voisins que nous avons détrôné n’ont pas apprécié et se sont mis au travail. Nous pouvons lier cela à des situations conjoncturelles. La qualité de nos semences n’a pas donné des résultats en terme de germination », s’est-il justifié. Concernant la production anacarde. De 480 mille tonnes au moment de la réforme la Côte d’Ivoire flirte avec le million de tonnes de noix commercialisées dans le système répertorié du Conseil coton-anacarde. Le Directeur assure que le pays connaît quelques avancées et est exactement 3ème transformateur mondial, même si, sur les volumes sur lesquels le Conseil a travaillé ne sont pas satisfaisants. En termes de défis, Il appelle à la transformation de l’anacarde et du coton, plutôt que de les exporter à l’état brut. «Le challenge aujourd’hui, c’est d’ouvrir une industrie textile. Il faux d’emblée créer cet environnement pour que nous puissions bénéficier de l’ensemble des chaînes de valeur de la filière coton », a-t-il mentionné.
Fulbert YAO